Annales des Mines (1849, série 4, volume 15)
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GITES MÉTALLIFÈRES DE LA SUÈDE,
berg en Dalécarlie, et à Svappavara en Laponie, où des couches cuprifères bordent des deux côtés une masse ferreuse puissante de 6o à 8o mètres, et lui servent pour ainsi dire de salbandes. Souvent les sulfures forment des bandes allongées parallèment à des masses ferreuses très-voisines ; il en est ainsi dans les paroisses de. Skinskatteberg et Nyakopparberg , en Westmanie , dans celles de Grangjarde et Norrberkes , en Dalécarlie, etc. Quelquefois aussi les sulfures sont en connexion avec les roches amphiboliques, de même qu'avec les amas ferreux. On conçoit d'ailleurs que le fer oxydulé ait pu produire sur les sulfures cuivreux ou plombeux un effet de concentration analogue à celui que paraissent avoir déterminé la chlorite ou le talc des skôlar. Toutefois, sans prétendre que les pyrites et autres sulfures que l'on rencontre souvent au milieu du fer oxydulé lui soient postérieures, je pense que les amas de minerai de fer et les principaux gîtes sulfurifères de la Scandinavie ne sont pas rigoureusement contemporains, et n'ont pas eu tout à fait la même origine ; les premiers offrent d'une manière plus évidente les caractères de gîtes éruptifs, et se lient aux roches amphiboligues. Les gîtes sulfurifères paraissent être le produit de phénomènes plus complexes, dans lesquels se sont développés, sur une plus grande échelle, des mouvements moléculaires et des actions électro-chimiques.
Remarques sur l'extension des gites en profondeur. Les amas de fer oxydulé sont-ils continus en profondeur.
Des discussions récentes ont eu lieu concernant
427 la continuité des gîtes métallifères dans le sensde la DE LA NORWÈGE ET DE LA FIN LANDE.
profondeur : il n'est pas inutile d'examiner sous ce point de vue les dépôts de minerai de la Scandinavie. Nous avons montré que beaucoup d'amas de fer oxy-
dulé se comportent à la manière des roches éruptives; s'il en est ainsi, il semble que les exploitants ne' doivent pas craindre de voir ces amas se terminer à une certaine profondeur : effectivement les mines les plus profondes, celles d'Utô , Danemora, Bispberg, etc., n'offrent aucun indice qui annonce la terminaison de ces gîtes puissants. A la vérité, parmi les mines de fer aujourd'hui délaissées, s'il
en est un grand nombre qui l'ont été par insuffisance des moyens d'extraction ou d'épuisement, il en est aussi quelques-unes dont l'abandon paraît tenir à un appauvrissement ou même à une disparition du minerai. Rappelons d'abord que dans la plupart des gîtes, le fer oxvdulé ne se trouve pas seul ,
mais qu'il est accompagné d'une plus ou
moins grande quantité de silicates ; et ce mélange constitue une roche composée, à caractères variables, dans laquelle la proportion des divers éléments peut éprouver des changements considérables : par suite, le fer oxydulé peut devenir moins abondant en certaines parties, et on peut même être porté à croire qu'il disparaît complétement. Mais on cite fort peu d'exemples où toute la masse du gîte, minerai et gangues, se soit terminée en coin à une certaine profondeur ( ); et, dans ces cas
rares, on peut envisager les amas cunéiformes d'oxydes de fer comme des branches ou de gros (1) J'ai observé sur le littoral, à 12 ou 13 kilomètres au N.-E. d'Arendal , un exemple de ces gîtes qui semblent se terminer en cuits dans le sens de la profondeur Tome X Tz, 18'19 28