Annales des Mines (1849, série 4, volume 15)
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DE LA NORWÈGE ET DE LA FINLANDE.
GITES MÉTALLIFÈRES DE LA SUÈDE,
parties les plus basses des travaux, au niveau de 38o mètres, l'argent ne paraît pas avoir été déposé en moindre abondance que près de la surface, car le superbe massif que l'on exploite actuellement à ce niveau dans la mine du Roi ne parait pas être moins riche que ceux qui ont été rencontrés plus près du jour : ainsi sous ce rapport les veines de Kongsberg sont comparables aux filons d'Andreasberg et de Freiberg, quoiqu'elles
en diffèrent par leur forme et leur structure.
Toutefois il faut se garder de croire que l'on ait Kongsberg des bandes argentifères régulièrement continues depuis la surface jusqu'au bas
des travaux actuels et contenant partout
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lucra-
d'argent pour être l'objet d'une exploitation tive : il y a ici, comme dans la grande majorité des gîtes, une succession de parties riches et de parties pauvres. Les pertes éprouvées pendant certaines périodes de l'exploitation ne proviennent pas uniquement de l'inhabileté des anciens ingénieurs; même actuellement M. Bijbert, qui dirige ces mines avec beaucoup de talent, pense que si l'on se hâtait d'extraire le précieux massif du niveau de 38o mètres à la mine du Roi, on s'exposerait à retomber dans une période d'exploitation à perte. D'ailleurs si dans une des mines actuelles on vou-
les inexploveinés argentifères dans une région encore
lait effectuer un percement pour recouper
rée, on aurait beaucoup moins de chances de rencontrer un massif riche qu'une partie pauvre, je veux dire trop peu productive pour fournir des bénéfices considérables. La plupart des mines offrent de ,très-grande, vaTiations de
hesse.
Des variations de richesse analogues ont lieu a une manière plus ou moins prononcée clans la
ri- plupart des mines, même dans beaucoup de celles qui sont regardées comme les plus lucratives; si
43i l'on faisait abstraction de certains massifs qui sont la véritable source des bénéfices, et que l'exploi-
tation fût limitée aux autres régions, elle serait souvent onéreuse ou improductive. Il n'en est pas ainsi dans les mines importantes, parce que les travaux, ayant beaucoup d'étendue tant en direction qu'en profondeur, il y a des ateliers dans les parties riches en même temps que des travaux de recherche et d'exploitation se font dans des parties plus pauvres. Aussi on a généralement reconnu la nécessité de pousser les travaux préparatoires ou de reconnaissance avec non moins d'activité que l'exploitation proprement dite. Ce qui rend si difficile l'évaluation des chances de perte ou de prospérité d'une mine métallique , c'est qu'il faut apprécier si, indépendamment des frais de premier établissement et des frais généraux , les produits que peuvent fournir les massifs riches compenseront amplement les dépenses occasionnées par la nécessité de traverser les régions pauvres ou stéComme l'a fort bien démontré M. Pernol let Les principes reles principes relatifs à la continuité des filons en profondeur et en direction, n'ont pas, au point de Profondeurvnal'oeunrt nlattiiiftséditeslagtcteosneti;
vue pratique, une valeur absolue; clans l'applica- -)1a)ssolutille.e tion , ils souffrent de nombreuses exceptions. Par
suite, quand on opère sur un gîte nouveau et reconnu sur une très-petite étendue, il serait imprudent de faire de grands travaux ayant pour but de le rejoindre à des distances un peu grandes des régions explorées, avant d'avoir pu en apprécier l'allure, les caractères généraux de continuité et de régulaité. L'exécution de travaux de ce genre offre pinson moins de chances de succès en raison (1) Annales des mines, 4e série, t. XII, p. 307.