Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1849, série 4, volume 15)

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NOTICE

Le dégagement de vapeurs d'acide sulfureux et le changement de couleur du minéral après l'opération indiquent assez clairement qu'il y a eu suroxydation de la matière, aux dépens de l'acide sulfurique employé. Si l'augmentation de poids s'est trouvée très- fàible , on peut l'attribuer à

quelque perte produite par la volatilisation de l'acide sulfurique. Ayant épuisé la presque totalité de la matière

mise à notre disposition, nous n'avons pu renouveler ces expériences; nous avons alors cher-

SUR L'ARKANSITE.

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tube, à l'abri de la flamme désoxydante, il ne change pas d'aspect.

Ces derniers caractères s'ajoutent à ceux que nous avons exposés plus haut pour établir l'opinion que les cristaux d'arkansite appartenaient primitivement à l'espèce connue sous le nom de brookite; il est probable que dans le gîte où ils

ont été recueillis, ils ont subi, à une certaine époque, l'action d'une haute température accompagnée d'un dégagement de vapeurs hydrogénées ou bitumineuses. Sous cette influence, les cris-

de rapprochement entre l'arkansite et la broo-

taux de brookite ont alors perdu une partie de leur oxygène, et ont subi une réduction qui leur a enlevé leurs caractères extérieurs primitifs sans

Cette dernière substance, comme on sait, ne

taux de brookite que l'on chauffe à la flamme intérieure du chalumeau.

ché à reconnaître

si ,

indépendamment de la

forme cristalline, il existait encore quelques points kite.

s'est montrée jusqu'à ce jour qu'en cristaux aplatis, souvent très-minces , transparents , de couleur rouge-brunâtre, à cassure vitreuse et donnant une poussière blanc-jaunâtre. Ces caractères extérieurs qui la distinguent nettement de f arkansite dispa-

raissent aisément sous l'influence de la flamme désoxydante d4 chalumeau. En effet, si l'on expose pendant quelques instants un cristal trans-

parent de brookite à la flamme intérieure du chalumeau alimentée par une lampe à alcool, le cristal perd sa transparence et prend tout l'aspect d'un fragment de tôle de fer : lorsqu'on le brisi, après cette opération, il présente, dans la cassure, un éclat métallique exactement semblable

à celui de l'arkansite; sa poussière montre égaiement une teinte grise qui se confond avec celle de l'arkansite. Le même phénomène se montre lorsqu'on chauffe la brookite sur le charbon taudis que si, 011 fait rougir ce minéral dans un

altérer leur forme, comme on l'observe sur les cris-

Pour compléter ces recherches il eût été nécessaire d'opérer la réduction des cristaux de brookite sur une quantité de matière un peu notable; de constater la perte en oxygène et de prendre ensuite la densité des cristaux ainsi transformés. La rareté de cette substance à Paris ne nous a pas permis d'en réunir, .en ce moment, une quantité suffisante, et nous n'avons pu opérer que sur des parcelles. Pour y suppléer, jusqu à un certain point,

nous avons appliqué ce mode d'essai à des cristaux de rutile. 2gr.,6o7o de cristaux de rutile transparent du Brésil, réduits en fragments de diverses grosseurs, ont été placés dans une nacelle de platine et soumis pendant deux heures à l'action d'un courant

d'hydrogène sec, dans un tube de porcelaine chauffé au rouge-blanc. Après l'opération , le rutile avait pris une teinte