Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
PRÉPARATION MÉCANIQUE DES MINERAIS
DANS LE MIDI DE L'ESPAGNE,
Cet instrument coûte i piécette (if,o8); il dure de cinquante à soixante jours. Voici la manière de s'en servir Après avoir chargé I 1/2 arobe (1,25) environ de minerai menu dans le garbillo , l'ouvrier le saisit à deux mains, aux extrémités d'un même diamètre, et le tenant horizontalement à
résidus, successivement déposés à différents étages.
4
barbillage.
la hauteur de l'estomac, il lui imprime, à plusieurs reprises, une suite de mouvements giratoires, en décrivant de chaque main à la Ibis, et en sens inverse, un angle de 45° environ autour du centre du crible, qui se meut en même temps de gauche à droite, soumis, pendant ce déplacement, à une sorte de roulis, de Manière à venir pencher successivement de chacun des côtés du garbillador. Après chaque suite de mouvements giratoires, l'ouvrier ramène son crible vers la gauche pour recommencer une nouvelle suite d'agitations, en allant de gauche à °droite.
A la dernière, il élève le crible à la hauteur de sa tête, et du même coup il l'incline de l'arrière à l'avant, de manière à laisser échapper par-dessus le bord la pierraille stérile venue à la surface pendant les manipulations précédentes. 11 faut dix à douze suites de mouvements gira-
toires et deux à trois mouvements d'expulsion pour les matières les plus rebelles; deux suites de
mouvements giratoires et un mouvement d'expulsion suffisent pour les matières les plus faciles à garbiller.Tout cela se fait par mouvements cadencés
en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Rien d'original comme le spectacle que présentent certains coteaux de la Sierra de Gador, dont les flancs sont façonnés en gradins gigantesques, par suite de la .juxtaposition de tas de
A la lorna del Suêno, je n'ai pas compté moins de vingt gradins de ce genre sur une hauteur
verticale de 15o à 2oo mètres. Dans ces immenses amphithéâtres, l'oeil peut embrasser à la fois jus-
qu'à quatre cents garbilladores éparpillés sans ordre le crible en main, chacun au sommet d'un cône de résidus qu'il amoncèle à ses pieds. Les flots de poussière au milieu desquels ce peuple
de travailleurs, à demi vêtus de blanc, se balance d'une manière uniforme et en silence, donnent à ce spectacle étrange un aspect fantastique. L'ensemble et l'ordre des préparations mécaniques varient avec les minerais.. Dans la Sierra de Gador, les picadores font,
Préparatins
dans l'intérieur même de la mine, un premier reciraanusraddeorla triage qui permet d'amener au jour séparément, d'une part les gros morceaux riches en métal ; de
l'autre, le gros pauvre ou stérile ; en troisième lieu, tout ce qui est de la grosseur d'une noix et
au-dessous. Rendu au jour, le menu qui est humide est étendu sur le terrain en couches minces, que l'on divise par sillons parallèles, pour en faciliter la dessiccation. Le gros riche est immédiatement traité par les
picadores eux-mêmes. Ceux-ci (dont le prix-fait comprend non-seulement l'abattage du minerai, niais encore la préparation mécanique de la partie riche) séparent d'abord à la main tous les morceaux de minerai pur (recio) qui sont saisissables; ils concassent le reste avec le pic massif et à manche
court dont il a été déjà question., ce qui leur permet de séparer à la main une nouvelle quantité de recio et du stérile. Après quoi ils réduisent tout ce qui reste en fragments de la