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PRÉPARATION MÉCANIQUE DES MINERAIS
DANS LE MIDI DE L ESPAGNE.
piétement le dimanche. Si les o cribles sont occupés pendant toute la semaine, on peut conclure de là que, par jour, chaque crible met au net au moins 2.500 kilog. de minerai; ce serait là le minimum.
Bien que la, plupart des fonderies qui traitent les minerais de. la Sierra Almagrera soient assez
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Mais la Garuccia , qui , pendant 5 à 6 jours sur 7, entretient 5 ou 6 fourneaux en feu, sur 7 qu'elle
possède, prétend fondre, journellement, jusqu'à 2.000 quintaux castillans de minerai, soit la quantité prodigieuse de 92.000 kilog. Admettons qu'on n'atteigne ce chiffre que sur la fin de la semaine (si tant est que cela soit, comme le propriétaire me l'a- assuré ) , et supposons que, moyennement, l'on n'en fonde que les 2/3, soit environ 6o.000 kilog. par jour de travail; il en résultera, pour chaque crible, un poids de 6.000 kilog., ou environ 35 hectolitres de minerai à passer jour-
nellement. Ce doit être là un maximum. La
moyenne serait de 4.250 kilog. ou 2 1/2 mètres cubes environ.
Un crible étant capable de recevoir à la fois près de hectolitre de minerai, la moyenne du travail estimé comme je viens de le faire ne dépasserait pas une trentaine de criblées par jour ; ce chiffre n'a donc rien d'inadmissible, et le maximum lui-même semble parfaitement possible. S'il en est ainsi, la préparation complémentaire du minerai doit coûter au plus of,5o par tonneau, et comme la fonte coûte au moins cent fois autant, ainsi qu'on le verra dans la suite de ces notes , il suffirait d'éliminer 0,01 de nulle valeur pour que l'opération fût profitable : il ne me semble pas
douteux que la quantité de nulle valeur séparée par le criblage de la Garuccia ne dépasse de beaucoup ce chiffre.
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rapprochées pour que j'aie pu, en deux jours,
visiter mines et usines de ce canton, je n'oserais pas affirmer que les fonderies voisines de San Ramon ont connaissance du criblage à l'eau, qui s'y pratique avec une si grande apparence de raison; il ne serait pas impossible , d'ailleurs, qu'elles en eussent connaissance sans en user, bien que pourvues de tous les moyens nécessaires, et -quoique ce
défaut de soin soit peut-être une des principales causes de l'infériorité reconnue de ces fonderies, par rapport à celle de la Garuccia. Quand on se ruine en achetant, les yeux fermés, pour plus d'un million par an d'une marchandise sans caractère constant et dont la valeur a varié de à 3*en 4 ou 5 ans, on peut bien rester indifférent à des détails secondaires comme ceux-là. Cependant un essai pareil n'est pas de ceux devant lesquels l'incertitude du succès permet de reculer.
L'établissement d'un crible ne peut pas coûter ioo fr. , et si l'on venait à reconnaître que les matières séparées sont trop riches Pour être rejetées,
on en serait quitte pour les faire rentrer dans la fonte en renonçant au criblage, sans autre sacrifice qu'une perte de main-d'oeuvre insignifiante.
Le travail de la Garuccia n'est pas le seul
Autre prépara-
exemple de préparai-ion à l'eau dont j'ai été té- It ai o rs1 ne na s. moin dans le Midi de l'Espagne. Au coeur même dor. de la Sierra de Gador, entre les mines de la Baja et de Santa Suzanna , j'ai vu une sorte de lavage à la caisse allemande, pratiqué sur d'anciens résidus de garbillage , au moyen d'eau qui, transportée
à dos de mulet, dans des vases en terre, coûtait