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SUR LE CHEMIN DE FER DE CHARTRES.
EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE LOCOMOTIVE
contact des cornières, le cuivre de la paroi supérieure du foyer présente des teintes variées accusant une altération déjà ancienne. Mais si on enlève au burin des éclats de cuivre dans les divers points de la déchirure, on trouve partout la malléabilité et la couleur du cuivre de bonne qualité. Ce n'est donc pas dans une altération du métal résultant d'actions chimiques ou galvaniques qu'il faut chercher l'explication de la rupture. On la trouve d'ailleurs suffisamment dans la mauvaise
cheminée était couverte pour atténuer l'activité du feu. Cela ne veut pas dire que la pression ne dépassait point sa limite légale ; car il est certain que le remorquage du train de terrassement, trèslourd pour des machines plutôt propres à un service de voyageurs, exigeait le maintien de la va-
peur à une tension élevée et que cette tension excédait fréquemment cinq atmosphères. On conçoit d'ailleurs qu'elle devait croître assez rapidement pendant le temps de repos nécessaire au chargement des wagons. On peut répondre que la chaudière était munie
disposition des cornières. Dans les foyers bien con-
struits, les armatures viennent s'appuyer sur le
de deux soupapes d'un diamètre suffisant pour
bord extérieur des parois d'avant et d'arrière. On ne peut cependant se dissimuler qu'en raison de la bonne qualité du cuivre du foyer et de son épaisseur qui, après un service de plus de sept
donner issue à la vapeur formée lorsque la tension atteignait une certaine limite. Cela est vrai , mais cette limite peut varier selon la volonté du mécanicien. En effet, les soupapes sont chargées au moyen de leviers sur les grands bras desquels agissent des ressorts dont la tension peut être accrue au delà de la limite voulue, la partie filetée
années, n'est pas moindre que Io millimètres, quelque circonstance particulière a dû aggraver encore la situation naissant du mauvais établissement des cornières. Aussi, notre attention s'estelle portée tout d'abord sur les points suivants: La pression de la vapeur était-elle exagérée et
des tiges des ressorts ne portant point d'arrêt au mouvement de la virole qui la traverse ; or, il nous paraît probable que les soupapes étaient surchargées au moment de l'accident.
dépassait-elle les limites fixées, soit au jour de l'accident, soit pendant le travail courant?
La chaudière était-elle munie de tous les appareils de sûreté prescrits par les règlements ? Enfin le niveau de l'eau a-t-il été maintenu de manière à ne point laisser découverte la paroi supérieure du foyer? Il ne nous a pas été possible d'éclaircir d'une manière complète ces différents points ; nous indiquerons cependant les présomptions que l'enquête nous a fournies à cet égard.
Les mécaniciens affirment que la pression ne dépassait point les limites ordinaires et que la
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Il convient enfin de faire remarquer que la
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chaudière ne portait aucun appareil propre à donner la tension exacte de la vapeur. Comme celleci ne trouve son issue, en soulevant les soupapes, que lorsque sa pression dépasse la résistance du ressort, on adapte aux chaudières des manomètres qui font connaître à chaque instant cette tension et permettent, en même temps, de vérifier l'exac-
titude des indications du ressort qui charge les soupapes. La chaudière du Creusot était privée de son manomètre. Le tube de verre dans lequel