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tiADLES AVIIIPÊRES DE LA CALIPOENIE
Francisco. Son cours, à peu près Est-Ouest, a de 85 à 90 lieues de long. Les paillettes d'or de la Californie sont beaucoup plus larges que celles qui proviennent des lavages de l'Oural et des lavages du Brésil. Elles en diffèrent également par leur couleur rougeâtre qui permet de les distinguer à la première vue ; leur composition , d'après l'analyse qu'en a fait M. Rivot , est : Or. Argent.
Fer
90,701
8,80 99,88 (1) 0,38
Les terres de la vallée du Sacramento sont légères ; au toucher elles sont assez douces, toutefois la friction y fait distinguer quelques parties maigres; leur couleur est d'un brun clair; le microscope apprend qu'elles sont presque entièrement siliceuses; les petits fragments qui les composent
sont anguleux et transparents ; ils s'agglomèrent assez facilement sous forme de grumeleaux , et simulent par leur couleur et leur transparence une masse saline ; à l'oeil nu on n'y aperçoit que peu de grains distincts. La pépite d'or remise à l'Ecole des mines pèse
47',74i5. Sa couleur est un peu rougeâtre; sa composition est du reste très-analogue à celle de l'or en paillettes; cette pépite adhère à du quartz blanc laiteux, dont la surface est usée à la manière des galets ; elle a donc été soumise à un long frottement, toutefois elle a conservé sa forme géné-
rale, qui est celle d'une veine épaisse, plate et irrégulière.
La forme de cette pépite et la présence du
(1) Annales des mines, 4' série, t. XIV, p. 105, 1848.
DE LA IVOUVELLEGRENADE ET DE L'OURAL. i13 quartz nous révèlent que dans ses gîtes primitifs l'or forme des veinules à gangue quartzeuse. Les fragments schisteux qui existent dans l'alluvion de la vallée du Sacramento, nous font penser que les montagnes qui renferment les veines aurifères sont plutôt de schiste micacé que de gra-
nite proprement dit
cette conclusion ressort
également de l'examen des sables aurifères lavés. La teinte générale de ces sables est noire; on Nature des sas'aperçoit à la première vue que le fer oxydulé vaurifères de domine, et que c'est ce minéral qui leur imprime Californie sa couleur. J'ai en conséquence commencé par séparer le fer oxydulé au moyen du barreau aimanté; 3 grammes m'ont donné tg,79 de fer oxydulé , ou 59,82 pour too. Malgré la séparation de cette forte proportion de fer oxydulé, les sables avaient conservé encore leur couleur noire; ils étaient fortement enrichis en or, et l'on y remarquait des paillettes plus nombreuses. Examinés au microscope, les sables restant après la séparation du fer oxyclulé contenaient quelques cristaux octaèdres, les uns à faces miroitantes et peu altérées les autres arrondis, mais encore brillants : ces cristaux, d'après leur forme et la couleur de leur poussière, paraissent appartenir au fer oxydulé titanifère ; ils sont mélangés de cristaux aplatis que leur projection hexaèdre et leur poussière rouge font considérer comme du fer oligiste; enfin parmi les grains noirs on observe des fragments irréguliers mats, assez tendres, qui ont tous les caractères d'oxyde de manganèse. Le fer oxydulé titanifère prédomine beaucoup clans cette seconde portion des sables le manganèse y paraît au con traire assez rare. Cette seconde espèce de fer oxydulé se distingue nettement du Tome XVI , 1849. 8