Annales des Mines (1849, série 4, volume 16) [Image 66]

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SUR LA PRODUCTION ARTIFICIELLE

d'étain et de titane dans une certaine classe de filons, et des réactions auxquelles ces minéraux paraissent devoir naissance, j'ai été amené par induction à un procédé, différent de ceux qui viennent d'être rappel&, et par lequel ou obtient sous forme de cristaux les oxydes d'étain et de titane,

substances que l'on n'a encore pu produire qu'à l'état amorphe par les procédés employés jusqu'à ce jour. C'est ainsi que par une double voie, par l'analyse, puis par la synthèse, on arrive à découvrir avec un grand degré de probabilité les réactions auxquelles sont dus les filons stannifères et ti ta ni feres.

Ce mémoire est divisé en deux parties; la première contient les résultats des expériences que j'ai faites sur la formation des espèces minérales dont il s'agit; dans la seconde partie, en m'appuyant sur ces expériences, je cherche à expliquer quelques faits géologiques, particulièrement la formation des petits filons titanifères des Alpes.

10 De la production de l'oxyde d'étain, de l'oxyde de titane et du quartz sous forme cristalline; dimmphisme de l'oxyde d'étain. Conclusion théo-

Dans un mémoire auquel l'Académie des l'étude sciences a bien voulu accorder son approbation, ndeesrnairnda,snde eu 184 t (1), j'ai cherché à montrer que le fluor 'Igue à laquelle

a.ène

a joué un rôle générateur dans la formation des amas stannifères. Outre l'étain oxydé,- ces amas sont susceptibles de contenir généralement le quartz libre, des silicates fluorés tels que le mica, le lépidolite, la topaze, des silicates borés comme (1) Du gisement, de la composition et de l'origine des

amas dominerai d'étain. (Annales des mines, 3. série, L. XX, p. 65.)

DE QUELQUES ESPÈCES MINÉRALES.

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la tourmaline et l'axinite, et souvent aussi l'apatite qui est un fluo-phosphate. Les principales circonstances du gisement et de la composition des veines stannifères se trouvent expliquées, si l'on admet que des vapeurs de fluorure d'étain, de fluorure de silicium , de fluorure de bore, de fluorure de phosphore arrivant des profondeurs ont subi, à une température élevée, des dé-

compositions sous l'influence de la vapeur d'eau et des roches encaissantes; de cette élaboration, - dont les fluorures auraient formé comme le germe, sont résultés probablement les amas stan ni fères. Cette idée, qui a été généralement admise par Réalisation par

les géologues (I), lorsqu'elle était seulement appuyéepar un e série d'observa tions relatives il la state- perehlorure d'é-

ture et à la décomposition des amas stannifères, sera' trouve maintenant confirmée par l'expérience. Car en imitant le procédé de la nature que j'ai signalé, j'obtiens l'oxyde d'étain cristallisé; seulement, au

lieu d'opérer sur le fluorure, dont la préparation exige des appareils qui ne sont pas à ma disposition, je me suis servi du chlorure. La grande analogie des fluorures et des chlorures permet d'étendre les résultats obtenus sur ces derniers aux fluorures correspondants. Pour la réalisation des expériences que j'ai en à faire, j'ai été aidé par l'obligeante coopération de M. Eugène Oesinger, élève de la Faculté des sciences de Strasbourg.

Si l'on fait passer dans un tube de porcelaine chauffé au rouge-blanc deux courants, l'un de (1) Élie de Beaumont. Note sur les émanations volcaniques et métallifères. (Bulletin de la Société géologique de France, 2e série, IV, p. 1249.)

va-