Annales des Mines (1849, série 4, volume 16) [Image 123]

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SUR LA MINIÈRE DE FER 244 accusée par l'essai dépasse de beaucoup la teneur moyenne.En grand, on n'estime pas le rendement au-dessus de 27 p. o/o. J'ai dit que la minière a environ 4 mètres de profondeur. Au delà de ce terme, on trouve du sable

blanc stérile, et il paraît qu'un sondage poussé jusqu'à plus de 3o mètres n'a pas rencontré autre chose. Le sable est exploité pour le moulage dans une autre partie de la forêt. Quoi qu'il en soit, on reconnaît, non loin de la minière, que ce terrain de transport repose sur des marnes bleuâtres qui appartiennent évidemment au groupe des marnes suprà-basiques. Or, à l'Ouest de la minière, s'étend du Sud au Nord, entre les villages de Marspich et de Volkrange, une petite colline dont le sommet est élevé de 259 mètres au-dessus du niveau de la mer, et de 40 mètres, par conséquent, au-dessus de la plaine qu'occupe le bois de Florange. Cette colline n'est composée extérieurement que de sable au milieu duquel on trouve beaucoup de plaquettes de fer hydroxydé; mais les nombreux ravins qui la sillonnent montrent qu'elle est constituée par une roche parfaitement stratifiée , laquelle roche n'est autre chose qu'un grès micacé argileux (psammite), friable, blanc-jaunâtre, et pénétré en tout sens de petits filons de fer oxydé hydraté. Plusieurs de ces ravins ,cl ailleurs, entament jusqu'aux couches qui font la base de la colline, ce qui per-

met de constater directement que le grès repose sur les marnes bleues suprà-hasiques, indiquées tout à l'heure auprès de la minière. Que l'on examine maintenant la nature des éléments qui composent ce grès, ainsi que celle des petits filons ferrugineux qui le traversent, et l'on reconnaît

DE FLORANGE (MOSELLE).

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qu'il y a identité complète , d'une part avec le

sable, et de l'autre avec les grains et les plaquettes de fer oxydé hydraté de la minière de Florange de telle sorte qu'il est impossible de douter que cette minière ne soit une alluvion formée aux dépens de la colline de grès de Marspich qui borde la plaine à l'Ouest. Et ce qui vient surabondamment à l'appui de cette conclusion , c'est la composition tout analogue de l'alluvion qui se forme tous les jours, et sous nos yeux pour ainsi dire, au pied 'de cette colline. Toutefois, on ne peut pas songer à attribuer une origine moderne au dépôt ferrifère de Florange, ce dépôt étant intimement lié, comme je l'ai dit en commençant, à l'argile faune, jaspée de blanc, à taches manganésiennes , laquelle forme la base et comme le type du diluvium sur les deux revers des Vosges, ainsi que je l'ai établi dans les différents mémoires que j'ai adressés depuis 1836 à l'administration des mines, sur la géologie du département de la Meurthe (i ). Bien que la colline de Marspich soit isolée et que (1) L'argile jaune diluvienne s'observe sur les coteaux comme dans les plaines. Je l'ai vue depuis l'altitude 9.10

jusqu'à l'altitude 360, recouvrant le grès vosgien tout aussi bien que l'oxford-clay,, et partout avec les mêmes caractères. Un des plus remarquables, parmi ces caractères, c'est que l'argile diluvienne ne renferme que des galets de quartz et jamais de galets de granite ou des autres roches anciennes des Vosges, que roulent aujourd'hui en si grande abondance les cours d'eau qui descendent de ces montagnes. Cette circonstance conduit à voir

l'origine de ces galets et de l'argile elle-même dans le grès des Vosges , qui aura été détruit et lavé sous l'influence de Puissants cours d'eau. Et l'on trouve un témoignage di-