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CONSTITUTION GÉOLOGIQut
mètres, en remontant vers le Nord, un peu plus loin que le village de Cariassas , appartient presqu'exclusivement à la formation porphyrique et trappéenne ; ce n'est que dans les environs .de Caflassas que j'ai rencontré les indices de la forma-
tion granitique : ainsi, le lit du Rio Virigua est semé de blocs de granite et de syénite. Les roches porphyriques sont très-variées d'aspect; elles sont tantôt très-compactes et fort dures, d'une couleur généralement vert foncé, quelquefois d'un rouge sombre ; tantôt friables et semés de fissures irrégulières, ces porphyres ont ordinairement une couleur rose foncé un peu violet; enfin on rencontre sur tous les points , soit sur les sommets élevés des montagnes , soit dans les plaines et les vallées, des argiles dures de presque toutes les couleurs; elles sont souvent
jaune clair et marbrées de veines blanches ou rouges, d'autres fois orange et rouge-brique; on en rencontre aussi qui sont violettes et bleues; et
enfin, dans certains endroits , comme dans les savanes (llanos) des environs d'Enton et de Pénonomé , ces argiles sont blanches. Il faut attribuer sans doute la présence de ces argiles à la décomposition des porphyres ; du reste, on trouve souvent des roches qui ont un état intermédiaire
entre les porphyres durs et ces argilophyres si abondants dans l'isthme de Panama. Parmi ces nombreuses variétés de porphyres, il en est une que l'on rencontre assez fréquemment, quoiqu'elle ait peu d'importance en étendue, dans les divers points où elle apparaît : ce sont des porphyres rouges, violacés, fendillés et .presque toujours désagrégés, et souvent accompagnés de stéatites. La sortie de ces roches ignées
DE LA NOUVELLE-GRENADE.
375 semble avoir été favorable à l'expansion au dehors d'émanations métallifères qui se sont condensées en gouttelettes et plaquettes dans les fissures de la roche. Aussi il arrive souvent qu'en creusant on Cuivre natif.
rencontre de petites feuilles de cuivre natif trèsmalléable , de 2 à 3 centimètres de diamètre , et dont l'épaisseur dépasse rarement 2 millimètres. Le cuivre se trouve beaucoup trop disséminé dans ces roches pour constituer une mine exploitable. Les trapps amphiboliques, qui sont aussi répan. dus dans l'isthme queles porphyres, sont presque
continuellement associés à ceux-ci. Leur formation est moins variée, et les roches sont généralement d'un vert-noir et très-dures.
Quant aux autres roches que l'on rencontre dans ces deux provinces de la Nouvelle-Grenade, elles ont une faible importance, si on les compare à celles dont nous avons parlé ; ce sont des grès blancs ou jaunâtres assez durs, et qui existent en grands bancs horizontaux et superposés à Panama, au bord de la mer ; ils s'étendent encore à l'Est de la ville, â environ 3 kilomètres en suivant le rivage : là ils sont interrompus par des porphyres rouges alternant avec des porphyres verts, et re-
paraissent un peu plus foin. J'ai retrouvé ces
mêmes grès stratifiés aux environs de Pénonomé, au pied du premier soulèvement de la Cordillère, puis ils s'enfoncent sous une faible inclinaison audessous des argilophyres qui les ont postérieurement recouverts. Ces grès nous ont paru appartenir au terrain de transition. Les roches que l'on peut voir du côté de l'Atlantique n'ont aucun rapport avec les grès cte Panama ; ce sont des calcaires coquilliers séparés en bancs par deszones de grès fin : ces roches forment quel-