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ASSOCIATION DE L'ARGENT
expériences que nous avons faites nous serviront à fixer les conditions qui paraissent être les plus favorables au succès du traitement des minerais par l'amalgamation. Nous indiquerons alors les
améliorations que nous paraissent susceptibles d'éprouver les procédés industriels néanmoins,
sans méconnaître les difficultés que l'on rencontre
souvent quand on veut appliquer en grand des résultats obtenus en laboratoire, nous tâcherons de poser des principes généraux propres à servir de guides aux métallurgistes : en outre , nous indiquerons des modifications aux procédés actuels qui nous paraissent mériter d'être prises en considération par les exploitants de mines d'argent. PREMIÈRE PARTIE.
Recherches sur la présence de l'argent dans les minéraux métalliques. Origine de ces recherches.
A l'occasion d'essais que nous fûmes chargés de
faire pour constater la présence de l'argent dans les minerais de Pontpéan , près de Rennes (1), nous fûmes surpris de trouver une quantité un peu considérable d'argent dans certaines blendes à texture fibreuse, et de voir que leur teneur surpassait celle de la galène contenue dans les mêmes
échantillons. Comme ce fait pouvait ne pas être isolé, nous entreprîmes des essais sur beaucoup de sulfures métalliques contenus dans les gîtes d'où l'on extrait des minerais argentifères, tels que la galène. Nous y reconnûmes la présence de (i) M. Hunt, ingénieur anglais et fermier de la Mine de Pontpéan , est le premier qui ait signalé la présence de l'argent dans la blende de cette mine.
AUX MINÉRAUX MÉTALLIQUES.
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l'argent comme un fait général. Entrés dans cette voie de recherches, nous avons étendu nos expériences à des sulfures qui ne provenaient point de mines d'argent; et de plus, comme certains oxydes métalliques accompagnent les milfures et souvent même paraissent être formés par leur décomposition, il était naturel de faire des essais du même genre sur les composés oxygénés et salins, sur les oxydes, carbonates, phosphates et silicates métalliques : les résultats que nous avons obtenus ont confirmé nos prévisions. Quand on cherche à reconnaître l'existence de Expériences préquantités très-minimes d'argent dans les substan-cheT.;,ra"","is=; de la meilleure ces métalliques, on est arrêté par des difficultés méthode d'expéde différents genres, que l'on veuille employer les rimentation. procédés de la voie humide ou ceux de la voie
sèche. S'agit-il de la voie humide ? Supposons que
l'on ait dissous les métaux faisant partie de la substance à essayer, ainsi que le peu d'argent qui leur est associé : on tâchera sans doute de préci-
piter à l'aide de l'acide chlorhydrique ou d'un chlorure alcalin l'argent que l'on suppose être du contenu dans la liqueur. Mais s'il n'y en a qu'une Imperfection dosage de l'arfort petite quantité , la précipitation est incom- gent par la voie plète et peut même être presque nulle, car le vo- humide. lume du liquide exerce une grande influence sur .cette précipitation et le chlorure d'argent paraît
être légèrement soluble dans les liqueurs trèsétendues, comme le prouve l'expérience suivante. Dans i oo grammes d'eau on a versé une liqueur
titrée contenant un quart de milligramme d'argent , puis on a ajouté la quantité de chlorure de sodium exactement nécessaire pour précipiter cet argent. Après plusieurs heures de repos , la disso-