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ASSOCIATION DE L'ARGENT
ce qui aura dû arriver si le Courant qui circulait à travers les filons contenait l'argent à l'état de chlorure ou de bromure; car ces corps auront dû être décomposés par les sulfures métalliques, et l'argent aura passé alors en partie à l'état natif, en partie à l'état de sulfure; car nous avons vu que les sulfures de fer, plomb, cuivre, etc., etc., agissent les uns par voie de double décomposition, le autres par voie de réduction ; effectivement, l'argent que, l'on exploite dans les mines de Kongsberg s'y trouve à l'état natif et à l'état de sulfure. L'enrichissement des filons de Kongsberg contact des assises sulfurifères peut tenir aussi à d'autres causes, peut-être à des actions où l'électricité aura joué un certain rôle ; néanmoins on doit reconnaître combien est simple et naturelle l'explication qui résulte de nos expériences sur l'action réciproque des chlorures et des sulfures. Cette explication est du reste entièrement indépendante de la théorie qu'on adopte pour concevoir la formation des filons; soit qu'on les suppose produits par voie de fusion ou de sublimation, soit qu'on les considère comme des dépôts séparés d'une dissolution aqueuse ; nous avons vu en effet
que dans toutes ces circonstances le chlorure d'argent est décomposé par les sulfures métalliques. Conclusion.
De l'ensemble des expériences et des considérations consignées dans cette seconde partie de notre travail, il résulte:
1° Que de tous les réactifs signalés comme propres à déceler la présence de l'argent natif dans les composés sulfurés métalliques, le mers
AUX MINÉRATJ,Ç M:ÉTALLIQUES.
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cure est le seul dont les indications soient concluantes;
20 Que l'existence du chlorure et du bromure d'argent étant démontrée inadmissible dans les sulfures métalliques argentifères, il faut conclure,
d'après les indications fournies par le mercure, que le plus souvent ces dernières substances renferment l'argent engagé dans des combinaisons complexes, et rarement sous forme de métal ou de sulfure simple à l'état de mélange. Dans les expériences que nous avons faites pour arriver à ces résultats, nous avons observé des réactions remarquables entre les sulfures ou arséniures métalliques d'une part et les chlorures ou bromures de l'autre. Ainsi nous avons vu que les
sulfures peuvent être divisés en trois groupes, 1° les sulfures bimoléeulaires (sulfures de zinc, de cadmium, de plomb, etc.) ; 2° les sulfures possédant plusieurs molécules de soufre et susceptibles d'en abandonner, tels que bisulfure d'étain; 30 les sulfures non saturés de soufre et susceptibles d'en absorber, comme le protosulfure de cuivre. Les premiers réagissent sur le chlorure d'argent par double décomposition; les seconds éprouvent une réduction partielle pour se changer en protosulfure ; les derniers réduisent en partie le chlorure d'argent et ils agissent aussi sur lui par double décomposition. Nous avons vu que le pouvoir décomposant des sulfures est en général plus prononcé chez ceux qui agissent par voie de réduction que chez ceux qui produisent une double décomposition ; il est aussi en rapport avec l'état électrochimique des métaux, et de plus il est susceptible de varier en raison des différences de composition,