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RELATION DE LA DERNIÈRE
surgir et disparaître en peu de temps un grand nombre de cônes qui présentaient, sur une petite échelle , les mêmes phénomènes que le grand cône. Beaucoup de petites ouvertures cratériformes ont .éjecté pareillement des matières fragmentaires et arénacées, souvent avec grand fracas; quelques jours après elles ont disparu complete-
tement. On ne saurait, en un mot, s'imaginer tous les changements qu'a Subis l'aspect du cratère du Vésuve pendant ces huit dernières années. Nous pouvons cependant constater que ce fut auprès de la pointe du Pa lo que les éruptions se montrèrent avec le plus d'activité; elles furent aussi plus fréquentes'vers le côté oriental que partout ailleurs. Il y eut deux périodes de forte éruption : la première, en août et septembre 1847; la seconde , au mois de juin 1848. La période pendant laquelle les phénomènes volcaniques montrèrent une activité moindre est celle qui se trouve comprise entre-l'été et l'automne de 1848. C'est aux émanations gazeuses qu'il faut attribuer les dégâts considérables survenus dans les campagnes voisines : plusieurs fois, par leur action propre, comme en avril 84S; d'autres fois, par leur mélange avec la pluie, comme en juin 1849, 'elles brûlèrent les jeunes pousses des arbres fruitiers. Des mofettes se montrèrent çà et là sur les pentes inférieures du Vésuve, et les plus remarquables sont celles qui .'en avril et en mai 1849 infestèrent sur divers points les terres cultivées de Résina. Souvent on observa la disparition de l'eau dans les puits des contrées voisines; ce phénomène, qu'on regarde communément comme l'indice d'un prochain embrasement du Vésuve, fut quelquefois suivi d'un faible accroissement d'acti-
ÉRUPTION DU VÉSUVE.
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vite du volcan, mais la plupart du temps on ne remarqua aucun changement dans l'activité dit cratère supérieur. Parmi les phénomènes dont l'apparition est moins fréquente on doit citer les globes de fumée que l'on vit souvent se transformer en couronnes circulaires et. rester ainsi sus-
pendus pendant quelques minutes sous cet élégant aspect. Parmi les produits qui se montrent trèsrarement dans les fumarolles du volcan , les plus importants qu'on ait trouvé sont : la cotunnite (chlorure de plomb). Cette substance se forma, en
mars 184o , près la punta del Mauro (Pl.
b). 20 Le suUute de potasse, qui fut trouvé en grande abondance et cristallisé, dans le courant de novembre 1848. N'oublions pas de mentionner le nouveau phénomène de l'éjection de brillants cristaux d'amphigène , observé pour la première fois le 22 avril 1845, et qui se répéta plus tard , assez souvent, avec les mêmes circonstances. Il est bon encore de rappeler que, dans le cours d'une si longue période d'éruptions, il ne s'est janiais déposé de soufre auprès des fu maroll es
du cratère, bien que les exhalaisons d'acide sulfureux y fussent abondantes. Ce fut seulement pendant la période de repos qui suivit le grand embrasement dc 1839, et dans le mois de mars de l'année suivante, qu'il m'arriva de trouver une faible quantité de soufre cristallisé au fond du cratère. Telle avait été, pendant onze ans, la série des phénomènes de notre volcan, lorsque vers la fin-de l'année qui vient de s'écouler, et au commencement de celle-ci, l'incandescence du cratère continuant d'être faible et modérée, on aperçut, le .23 janvier dernier, le sommet du même cratère