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RELATION DE LA DERNIÈRE
ÉRUPTION DU VÉSUVE.
n'a pu s'écouler au dehors. Ces filons, semblables à ceux qu'on observe sur les pentes intérieures de la Somma , apportent une solidité et une stabilité nouvelles aux cônes d'éruption formés en grande partie de matières fragmentaires. En arrêtant sa pensée sur les particularités que nous a présentées le récent embrasement, on doit considérer que, lorsqu'il s'ouvre plusieurs bouches d'éruption sur les montagnes ignivomes , s'il est souvent arrivé que ces bouches se soient montrées
en remarquer un grand nombre en opposition avec cette mème théorie. Le fond du vieux cratère s'est élevé successivement, non par l'effet d'une force intérieure qui l'aurait soulevé de bas en haut, mais parce que de nouvelles matières
rangées suivant une même ligne droite , il ne faut pas pour cela voir, dans cette disporition une loi inhérente à la nature des Volcans. La position relative des différentes bouches qui s'ouvri-
rent sur le flanc oriental du vésuve offre un exemple tellement opposé à cette loi qu'on ne saurait en désirer un plus évident. Il est vrai que des ouvertures situées en ligne droite les unes à côté des autres présentent un ensemble plus favorable à l'hypothèse qui attribue la cause des érup-
tions volcaniques à une injection de matières fondues partant de l'intérieur de la terre, sous forme de veines. Toutefois, la distribution irrégulière de ces ouvertures ne contredit certainement pas cette même hypothèse, puisque les veines intérieures peuvent se répartir en plusieurs branches qui doivent surgir ainsi et faire éruption sans aucun ordre sur divers points de la surface des volcans.
Si nous jetons ensuite un rapide coup d'oeil sur les faits que nous a présentés ce dernier embrasement et sur les changements observés au Vésuve,
à partir de 1841, pour en faire l'application à la théorie des cratères de soulèvement, adoptée et combattue par d'illustres géologues, nous pourrons
rejetées, pour ainsi dire chaque jour, par diverses
ouvertures se sont accumulées et ont formé un nouveau sol plus élevé que le précédent. C'est un fait que j'ai eu occasion maintes et maintes fois de vérifier par moi-même : pour en donner un exemple, j'ai représenté, Pl. Ir fio-. 2, le cône éruptif intérieur tel que je l'observai le 13 octobre 1843. On voyait autour de sa base une lave e, e, fluide peu de jours avant, el au-dessus d'elle s'épanchait déjà une autre lave d, d, sortie par le
côté oriental de la base du même cône. A dater de 1845, j'ai vsu souvent trois ou quatre jets de
lave recouvrir lentement les laves des jours précédents. sur diverses parties du fond du cratère de-
venu plus large par suite de son exhaussement. La grande masse de matières fragmentaires, haute
de plus de 6o mètres, Pi. IV, fig. 6, b, qui en peu de joins s'est adossée aux bords du vieux cratère, au côté Sud -Est , est un autre fait qui montre avec quelle facilité peuvent s'élever les montagnes à cratères d'éruption. Il suffit de se rappeler que l'histoire des éruptions du Vésuve, à partir de 1631 (lorsque son cône uesta à 200 mètres
plus bas que le cône actuel ) jusqu'à nos jours, nous apporte de telles preuves de pareils exhaussements qu'il n'était pas nécessaire d'en avoir un exemple sous nos yeux pour en demeurer convaincu. Ajoutons encore qu'en présence de tant de crevasses par lesquelles les torrents de lave se firent jour, loin qu'il se format le moindre soulè-