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ASSOCIATION DE L'ARGENT 538 La différence notable que nous venons de signa-
ler entre les rendements où le. marbre sert de gangue semble venir à l'appui de cette action Chi-
mique. En effet, on ne peut guère concevoir pourquoi le marbre donne t oo avec le chlorure d'argent et 229 avec le sulfure, tandis que les différences pour les autres gangues sont loin d'être si élevées. L'explication deviendrait aisée si l'on admettait que dans le cas du plus faible rendement
le marbre n'a pas joué seulement le rôle de gangue mais encore celui d'agent chimique de décomposition.; Tou te foi s nous devons faire observer
que cette présomption n'est pas appuyée par le résultat de l'expérience , dans 'laquelle le sulfure d'argent a eu pour gangue de la craie : dans ce cas, en effet, où la craie ne doit pas avoir exercé d'action chimique, le rendement n'a pas surpassé no-
tablement celui obtenu dans l'expérience où la Remarques concernant le sul.
fate de kryle.
craie servait de gangue au chlorure d'argent. D'après M. Winkler, le sulfate de baryte ne favoriserait pas l'amalgamation à cause de la densité des couches que cette matière formerait dans les tonneaux d'amalgamation. Dans nos expériences, nous n'avons pas observé d'effet défavorable produit par cette gangue. Nous ne pouvons rien dire au sujet.de cette différence, car l'ouvrage de M. Winkler ne contient pas les détails des faits par lesquels est motivée son asser-
tion. Cependant les indications de M. Witilder doivent se rapporter au cas où les minerais ont été grillés, puisqu'il parle des entraves apportées par le sulfate de baryte dans l'amalgamation saxonne ; niais nous n'avons remarqué rien de semblable même dans l'état de l'amalgamation précédée d'un grillage.
539 En invoquant les résultats obtenus par voie buAUX MINÉRAUX MÉTALLIQUES.
Conclusions gé-
mide et par voie sèche relativement à l'influence nfiuéreanice: Vers rd17:
des gangues , nous pouvons nous résumer ainsi :
i° Dans l'amalgamation par voie humide ,
dveris,es
gangues
les maatlion du chlo-
gangues capables de communiquer à la pâte un dr?are eulusulturergent.
certain degré de viscosité entravent l'opération; les
gangues denses et maigres la favorisent au con. traire.
2° Dans l'amalgamation précédée de chloruration, soit à chaud, soit à froid , la gangue calcaire, indépendamment de son état physique, peut affaiblir le rendement à cause île l'action décomposante qu'elle parait être susceptible d'exercer sur
le chlorure d'argent et sans aucun doute sur le magistral.
3° La présence des gangues argilo- siliceuses (grauwacke et schistes argileux) paraît être peu favorable à l'amalgamation, lorsque celle-ci est précédée par un grillage où il a pu se former du silicate d'argent. 4. L'argile, qui de toutes les gangues est la plus
défavorable, peut acquérir des propriétés meilleures, si elle a été soumise à une forte calcination, et qu'on ait évité toutefois la formation de silicate d'argent que les métaux ne décomposent pas à froid.
5° Finalement, le sulfate de baryte, quel que soit le genre d'amalgamation , pourvu que l'argent se trouve à l'état de chlorure, semble être de toutes les gangues une des plus favorables à un bon rendement. Si l'amalgamation s'effectuait directement sur du sulfure d'argent, le carbonate calcaire lamelleux serait une des meilleures gangues.