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ÉTUDE CMSTALLOG-RAPHIQtJE
DE LA STRONTIANE SULFATÉE.
facile de confondre le prisme (e', h') avec la forme
Nous avons cependant observé aux environs de Paris un cas particulier de variété trapézienne nous l'avons signalé précédemment ; enfin la variété anamb rphique existe principalement dans le Salzbourg, où elle accompagne divers minerais métalliques. Cette dernière variété mérite d'être étudiée particulièrement ; elle est sans contredit l'une des plus intéressantes de la strontiane sulfatée, soit par le nombre des modifications qu'elle présente, soit pour la difficulté que l'on éprouve à placer convenablement les cristaux ( voir la fig. 3, et au Jardin des Plantes l'échantillon très-remarquable , 1-1° 17.68) ; à la première inspection, on serait tenté de diriger les prismes verticalement suivant le sens de la longueur, et de les considérer dès lors comme des cristaux de la forme primitive , modifiés légèrement sur les arêtes de la base. Nous avons dit plus haut que, -dans ce cas, l'un des moyens les plus sûrs d'éviter toute erreur était de placer le cristal de manière que les stries que l'on aperçoit sur deux des faces fussent verticales et dirigées en face de l'observateur.; en effet, ces stries appartiennent
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primitive; si l'on ajoute à cela que dans ces derniers cristaux (er, h') les faces sont peu nettes arrondies ou rugueuses, on comprendra combien il est facile de se tromper dans la détermination de ces différentes formes.
Parmi les formes figurées dans les ouvrages et
qui se rapportent au prisme donné par le bi-
seau e', les plus fréquentes sont sans contredit les
variétés épointées (P, M, a', e'), apotôme (e', i), i, a') et anctmorphique (P, e', a', dioxynite h'). La variété épointée est commune en Sicile; les variétés dodécaèdre (M, e', a') et unitaire (M, e'), que l'on cite également comme fréquentes dans les gisements de ce pays, y sont au contraire fort rares; car dans les cristaux que l'on attribue à l'une ou l'autre de ces deux formes, on rencontre presque toujours, clans les premiers, la face P, et dans les derniers P et a', quelque petites, du reste, que soient ces faces. La constance de la face P est même telle, dans tous les échantillons de strontiane sulfatée que j'ai pu observer, qu'elle m'a paru constituer un caractère non moins tranché, pour distinguer cette substance de la baryte sulfatée, que la forme du prisme déterminée par le biseau e' et l'allongement suivant la petite diagonale ; je dirai même que c'est le caractère le plus distinctif. Les variétés apot6me et dyoxi-
nite sont à peu près les seules que l'on observe aux environs de Paris, à Meudon, Bougival Montmartre, etc., sur les silex de la craie, dans certaines fissures de la même roche et dans les re-
traits des marnes du terrain tertiaire, etc. (1). (s) Lévy donne dans son Atlas des formes cristallines de
à la face h' ; elles sont dues, ainsi que la convexité presque constante de la même face, à une infinité de petites faces M qui se succèdent en fuyant progressivement en arrière et constituent le la collection Turner, une figure (Pl. XVIII, fig. 2) dans laquelle la facette h' est associée à la variété apotôme; cette figure aurait été dessinée d'après des cristaux recouvrant un silex de Meudon ; il y a, je crois, dans cette figure une erreur de texte : la facette h n'existe jamais dans les cris-
taux des environs de Paris ; du reste l'auteur n'en parle pas du tout dans le texte explicatif de la figure.