Annales des Mines (1850, série 4, volume 18) [Image 74]

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DESCRIPTION DES MINES

ET ESINES DE eCqiTGUAIJD.

M. Fournet ne conserve pas longtemps la direction des tfaVaux il est remplacé par M. LoUp'n't lequel reste ingénieur jusqu'en 1844. En 1836, M. de Pontgibaud s'associe à M. Pallu, et deux ans plus tard, en 1838,1es mines et usines sont achetées par une société en commandite, formée pour quatre-vingt-dix-neuf ans, sous la raison sociale Alphonse Paha et Cie. Cette société subsiste encore maintenant. Nous distinguerons deux périodes depuis la rer

prise des travaux, en 1826, jusqu'au moment actuel :

La première, antérieure à la formation de la société ;

La seconde, postérieure à cette formation. Première période.

Pendant la première période, 1826-1838, les fonds étantfournis par une seule personne, les

travaux ne sont pas poussés avec une grande activité et ne reçoivent pas un grand développement. Les plus importants sont faits à Pranal et à Batbecot; quelques recherches sont dirigées dans les. filons des Combres , mais bientôt suspendues, par raison économique, pour cpncentrer toutes les ressourCes disponibles sur les deux points principaux.

Nous ne pouvons pas juger, par la valeur

attribuée- aux concessions, l'importance, des découvertes faites au moment de la constitution de la société en commandite, formée à un capital considérable. L'insuffisance de la somme (600.000 fi'.) affectée aux travaux a été l'une des causes des embarras sérieux dans lesquels la société s'est trouvée plus tard. Ces embarras ont empêché jusqu'à pré-

Sent de donner à l'exploitation des mines le développement qu'elles méritent. Pendant la seconde période, les travaux sont Secondepériode. poursuivis activement à Pranal et à Barbecot : on doit lutter contre deux grandes difficultés, l'eau

abondante à épuiser, une quantité considérable d'acide carbonique nécessitant une ventilation très-

active. On construit des roues hydrauliques pour l'épuisement, l'extraction et la ventilation, et un long canal, pour leur amener les eaux de la Sioule avec des chutes de 5 et Io mètres. Le fond primitif ne suffit pas aux dépenses; les actionnaires, déjà découragés, refusent de venir en aide par de nouveaux versements'; on doit contracter, sur hypothèque, un emprunt de 400.000 fr. (1841). Cette somme permet de continuer les travaux avec activité à Pranal et Barbecot ; on commence les recherches à Rosier. En 1844 , des accidents imprévus viennent augmenter, à. Pranal et Barbecot , les difficultés toujours très.-grandes dans le commencement des exploitations dans les filons. Le 26 février, une crue subite de la Sioule inonde

toute la vallée, enlève la laverie de Pranal , une grande partie de celle de Barbecot , détruit la machine d'extraction de Pranal, dégrade sur une grande longueur le canal des eaux motrices. A la suite de cette inondation la mine de Barbecot est provisoirement abandonnée.

Un peu moins d'un an plus tard, la mine de Pranal est coinpléternent noyée, par suite de la négligence du maître mineur, qui ne fait pas réparer en temps utile les boites 4 étoupes des pompes.