Annales des Mines (1850, série 4, volume 18) [Image 161]

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19ES VOSGEO:.

SERPENTIN à In

41,3o Silice. 20,02 Alumine, « Oxyde de chrôme. . 9,96 Oxyde de fer » Oxyde de manganèse. 22,00 Magnésie 4,21 Chaux. 1,50 Perte au feu.

2.

Moyenne.

41,82 19,66 o,35

41,56 19,84 o,55

10,39

10,17

»

traces. 22,00 4,25 1,58

»

4,50 1,66

99,75 Perte au feu.

J'ai constaté que le pyrope rouge et transparent de la serpentine de Zceblitz ne change pas de couleur et n'éprouve aucune perte par calcination ; on voit cependant que le grenatdeNarouel en éprouve une très-notable. Pou r m'assurer si cette propyle té n'était pas accidentelle , j'ai calciné divers grenats extraits de la serpentine des Vosges, et tous, sans aucune exception, m'ont donné une perte au feu. Pour

le grenat vert de la serpentine de Sainte-Sabine, j'ai même obtenu une perte beaucoup plus considérable que pour les autres et égale à... 3,o5 p. 100;

il est vrai qu'en examinant ce dernier la loupe, après calcination, j'ai reconnu qu'il était entouré à sa circonférence, et pénétré dans son intérieur par des veinules blanches de chaux carbonatée c; les parties g' qui bordent ces veinules avaient d'ail-

leurs une couleur brunâtre claire, tandis que lés autres parties g étaient grisâtres : ces différences de

couleur de g et de g' semblent in-

diquer que le grenat est inégalement

décomposé, et que le carbonate de chaux provenait surtout de la dé-

composition des parties g', qui avoisinaient ses fissures c.

La perte au feu du grenat de la serpentine des Vosges consiste donc en eau et en acide carbonique du carbonate de chaux mélangé; quelle que soit l'origine de cette eau, il est probable qu'elle est la

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même que celle de l'eau qui se trouve dans les roches feldspathiques, et dans l'un comme dans l'autre cas, je ne pense pas qu'on puisse l'attribuer au mélange intime de zéolithes, car ces minéraux e s'observent d'ailleurs pas dans la serpentine.

J'ai trouvé dans l'analyse un peu d'oxyde de chrôme ; comme je n'ai pu séparer complete-

Oxyde

de arôme.

ment du grenat les grains microscopiques de fer chrômé qui l'accompagnaient, et comme dans l'attaque par le carbonate alcalin ces grains ont donné

un résidu de ou 2 milligrammes, on pourrait penser que la petite quantité de chrôme que j'ai !obtenue doit être attribuée à ce que le fer chrômé aurait été légèrement attaqué par le carbonate de

potasse; mais le chalumeau indique du chrôme dans des esquilles de grenat qui paraissent bien pures,

nous verrons plus loin que les autres sili-

cates 'de la serpentine contiennent également du chrôme; par conséquent, ce grenat est lui-même chrômifère , quoiqu'il le soit moins que le pyrope. Sa teneur en silice, est du reste, égale à celle eompusition

du pyrope, et il importe de remarquer que la teneur en silice de ces deux grenats est égaie aussi à celle de la serpentine commune dans laquelle ils ont cristallisé. De même que le pyrope, le grenat de .Narouel renferme beaucoup de magnésie, et il en a même

,plus qu'aucun des grenats qui ont été analysés jusqu'à présent : on se rend, du reste, facilement compte decette grande teneu r en magnésie, en observant que la gangue du minéral estde la serpentine.

Le grenat magnésien d'Arendal, analysé par M. Trolle-Waehtmeister, dans lequel il y a 19,70 de -magnésie et d'oxyde de manganèse (i), et sur(1) Rammelsberg : Handworterbuch Granat.

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