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SUR LA CALIFORNIE.
-4e
Par suite de leur position exceptionnelle, ceux de San Francisco,choisirent plusieurs personnes ponr constituer mi'è assemblée législative avec ponvoir Iie faire tOntes les lois qu'elle jugerait nécessaires. Les districts de Sonora et 'de Sacramento imitèrent cet exemple, et trois corps législatifs se trOnvèrent ainsi constitués, dont les plus distants entre
eux n'étaient pas à plus de I3o Milles. Une organisation semblable eut lieu dans quelques autres districts et menaça cette contrée d'iM fâcheux morcellement; mais heureusement otr's'krrêta à temps dans cette voie funeste, et on coieitit de ne former qu'une seule assemblée législatiV, Mur toute la Californie.
Jusqu'à ce jour, nos différents territbires se sont peuplés peu à peu, d'abord par eelques chasseurs à la poursuite des animaux sauvages , puis par les cultivateurs attirés par la fécondité
du sol; et comme ces territoires étaient sans commerce avec l'étranger et à peu près sans industrie, ce n'est que successivement-que leur population s'est accrue. Rien de semblable en Californie; la découverte des grandes richesses minérales de cette contrée y a attiré en moins d'un an plus de ioo.000 individus; un commerce considérable
s'y est instantanément établi avec les ports du
,Mexique, du Pérou, du Chili, de la Chine et même
de l'Australie; des centaines de navires américains chargés des produits de nos manufactures et de notre sol y ont transporté une foule de nos
concitoyens (et un plus grand nombre est en route pour s'y rendre), à tel point qu'au mois de juin 1 849 on comptait plus de 3oo navires à San Francisco. La Califbrnie possède sur l'océan Pacifique un littoral de plus de Io° en latitude, où se trouvent
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divers ports qui n'ont pas encore été examinés. Sur toute cette côte, il n'existe ni fortifications, T.Tpibalises, ni phares; les chantiers les plus rapprochés pour la, réparation de nos vaisseaux de guerre et de commerce sont ceux de New-York et Boston,
à plus de 20.000 milles de distance. Ces divers objets, 4e même que l'administration des mines d'or et de mercure, l'arpentage et la vente des terres publiques, l'examen des titres de propriété,
- l'établissement d'un hôtel des monnaies et d'un
hôpital pour la marine, etc., exigent l'établissement immédiat d'un gouvernement constitué sur des bases plus solides, et commandent toute la sollicitude du gouvernement fédéral. La Californie est devenue, comme par enchantement, un État puissant et riche; une seule année a suffi pour lui donner une importance commerciale peu inférieure à celle de nos Etats les plus prospères sous ce rapport; elle a franchi instantanément sa minorité, elle est en mesure de prendre place immédiatement à côté des autres Etats de l'Union. En présence de la fin de non-recevoir opposée par le gouvernement métropolitain, personne ne peut songer à faire un crime aux habitants de la Californie de s'être donné de leurs propres mains une administration, un gouvernement. Ils obéissaient en cela à la plus impérieuse des nécessités, la première à laquelle doit pourvoir toute agglomération d'individus qu'une communauté d'intérêts rassemble en société.
Ils crurent qu'en se donnant une constitution ils avaient le droit d'autoriser ou de prohiber l'esclavage, et qu'en agissant comme État, ils auraient la sanction des autres États de l'Union. Ils