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RAPPOBT
SUE LA CALIFOBNIE.
armes, pourytroubler la paix publique, s'y emparer de ioo millions de nos richesses, et les em-
ruines, qui sera maintenue par les porteurs de
porter chez eux; abus que nulle nation, assez forte pour se faire respecter ne saurait tolérer. Je voudrais plus encore, .c'est qu'il fût interdit.; aux étrangers de travailler aux mines, même pour:,
le compte des Américains. Le prix du permis stipulé':
plus haut est trop minime pour causer le moindre, embarras à un mineur ; ce n'est pas d'ailleurs danS's
un intérêt fiscal 'qu'on l'exigerait de lui, mais bien plutôt dans son propre intérêt. Peu importe, au gouvernement que de grandes richesses soient obtenues dans un temps plus court ou plus long ; mais ce qui lui importe, c'est qu'elles deviennent
le partage exclusif des Américains, ce qui ne.
saurait être s'il leur est permis de prendre à leur': service un seul ou des centaines d'étrangers (1). Le système des permis offre divers avantages,
qu'il importe de signaler; d'abord il intéressera tous les porteurs de permis à la conservation du,
trésor public, puisqu'ils seront intéressés à dénoncer les contrevenants ; il dispensera de l'emploi:
dune force armée pour maintenir la police des (1) On apprit à San Francisco, an mois de novembre IS5o, qu'un bill, consacrant l'exclusion réclamée par M. ButlerKing, venait d'être adopté par le congrès sur la proposition du col3nel Freernantle. Cette nouvelle paraît avoir été accueillie avec assez d'indifférence par les explorateurs étrangers qui regardent, dit-on, l'interdiction donf il s'agit comme destinée à rester à l'état de lettre-morte. Leur opinion semble justifiée non-seulement par les difficultés de l'application, mais aussi par un précédent : une autre loi., qui frappait d'un impôt mensuel de 2,0 piastres (roo fr.) tout étranger non nationalisé américain , n'a pas même reçu un commencement,d'exécution. Le système si exclusif, si absolu de M. Butler-King pa-
permis; ce système mettra un terme à la désertion de nos soldats et des matelots, tant des navires de guerre que des bâtiments marchands, puisque ne pouvant obtenir un permis de travailler, ils ne seront plus portés à rompre leurs engagements; en effet, s'ils les rompaient, ils seraient bientôt si-
gnalés aux autorités et expulsés des mines. La marine marchande n'ayant plus à craindre de voir ses navires abandonnés et condamnés à pour-
rir dans le port de San Francisco pourraient réduire le prix du fret d'où résulterait une baisse sur le prix des objets importés; et notre marine de guerre et nos régiments seraient à l'abri de ces désertions incessantes et de cette démoralisation dont on éprouva les fâcheux effets en Californie pendant les premiers mois de la découverte de l'or.
Un grand nombre d'émigrants américains,
notamment ceux qui de nos Etats de l'Ouest se rendent par terre en Californie, s'y fixeront pour toujours, et deviendront plus tard cultivateurs; mais un grand nombre d'autres qui, partis des villes du littoral de l'Atlantique, s'y sont rendus par mer, ou sont dans l'intention de s'y rendre, rail fondé sur une appréciation peu exacte des conditions dans lesquelles sont placés les chercheurs d'or. Tout le
monde, même en Amérique, n'est pas propre à cette
existence pénible, aventureuse: l'État de Californie et le gouvernement fédéral veulent sans doute organiser l'exploitation méthodique des placers , franchir rapidement la période, toujours si difficile, de la création d'une grande industrie dans un pays neuf : qu'ils fassent donc un appel aux caractères entreprenants et résolus de tous les pays, au lieu de les éloigner par des mesures qufinspire un espiii Cétroit de nationalité.