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MINERAIS DE FER EN GRAINS
aussi être dissous à la faveur de l'acide carbonique ou de l'acide hvdrosulfurique, car ces phosphates se rencontrent dans les eaux minérales de l'époque actuelle.
La silice et l'alumine ont dû se précipiter eu
même temps que les carbonates de fer et de man-
ganèse, et ont formé, en se combinant avec le protoxyde de fer, l'alumino-silicate auquel certains grains de minerai doivent la propriété d'être attirables à l'aimant. Les phosphates de fer et d'alumine se sont aussi déposés avec les deux carbonates de fer et de manganèse, et c'est à la 'présence de l'un de ces phosphates dans quelques minerais en grains, qu'il faut attribuer le défaut qu'ils ont de donner des fers cassants à froid. Comme les sources d'eaux minérales et thermales, outre les carbonates de fer et de manganèse, tenaient en dissolu ion du carbonate de chaux, ce carbonate s'en est séparé pendant la précipita-
tion des ,carbonates métallifères, et a formé, en obéissant à la force de l'attraction moléculaire, ces nodules calcaires où se sont empâtés des grains de minerai. 11 a formé aussi le ciment des agglo-
mérats de grains de minerai connus sous le nom de greluches. Si le minerai appelé mine-(-7.e roun n'est pas accompagne de nodules calcaires ou n'en renferme qu'un petit nombre, et si les grains de ce minerai sont, en totalité ou en partie, à l'état de peroxyde de fer anhydre, cette double circonstance peut être attribuée à une cause récente et encore agissante. En effet, comme les gîtes de ce minerai sont toujours voisins de la surface du sol, ainsi que je l'ai dit ci-dessus il est très-probable que les nodules
DE LA FRANCHE-COMTÉ ET DU BERRI.
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calcaires qu'ils renfermaient primitivement ont été dissous, soit par des infiltrations d'acides organiques, tels par exemple que les acides acétique, oxalique, malique ou tartrique, qui avaient été pro duits par la décomposition des végétaux existants à la surface, et qui ont formé, avec la chaux, des sels solubles dans l'eau ou dans un excès d'acide, soitpar des infiltrations d'acide nitrique, cet acide,
on le sait, pouvant résulter, dans de certaines
circonstances, de la combinaison de l'oxygène et de l'azote qui constituent l'air atmosphérique ; et ce sont ces mêmes acides qui, en se formant ou après s'être formés, se sont emparés de l'eau du peroxyde de fer hydraté et l'ont transformé en peroxyde de fer anhydre donnant une poussière rouge. Les grains sphéroïdaux, les petites boules et les rognons de fer sulfuré, qui accompagnent les minerais, étaient d'abord à l'état de carbonate de fer ou plutôt à l'état de peroxyde de fer, et cm
peroxyde a été transformé en sulfure par l'acide bydrosulfurique que contenaient certaines sour-
ces. Le sulfure de fer n'est pas assez abondant dans les gîtes de minerai en grains, pour qu'il y ait lieu d'en attribuer la formation à des émanations sul-
fureuses analogues à celles qui sont si fréquentes aujourd'hui, ou à l'action de sources sulfureuses qui auraient succédé aux sources chargées d'acide carbonique, sur quelques-uns des points des lacs d'eau douce où s'était déposé le minerai de fer pisolitique. Il suffit, pour concevoir comment ces morceaux peu nom breux de fer sulfuré se trouvent associés au minerai en grains, d'admettre que les sources d'eaux minérales et thermales, chargées d'acide carbonique, contenaient accidentellement un peu d'acide hydrosulfurique.