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RECHERCHES SUR LA THÉORIE
Appliquons les mêmes résultats anx gaz du fourneau de Cierva!, dont les analyses n'ont pas accusé
d'hydrogène carboné. La proportion d'hydrogène
contenue dans les gaz au gueulard est de 5,82 p. Io° ; pris au ventre du fourneau , ils en contiennent encore 1,92 p. ioo, et cet hydrogène provient tout entier de la décomposition de la vapeur d'eau contenue dans l'air par le charbon , puisque le charbon arrive au ventre du fourneau complétement calciné. La portion d'hydrogène qui provient de la distillation du charbon est donc de 3,90. Si nous admettons que l'hydrogène protocarboué s'y
trouve en même proportion que clans l'analyse citée plus haut des gaz de la distillation , on trouvera que sur les 3,90 d'hydrogène il devait y avoir
12 p. lao ou seulement 0,47 p. Io° d'hydrogène carboné. J'admets volontiers que la méthode d'analyse employée pour les gaz du fourneau de Clerval ne m'ait pas permis de reconnaître et de doser 4 à 5 millièmes de gaz des marais existant dans les gaz au gueulard , et qui ne se retrouve plus dans les parties inférieures du fourneau. Cette exactitude absolue, fort désirable dans tous les cas, n'était
pourtant pas nécessaire pour atteindre le but que je me proposais. Qu'il y ait Ou qu'd n'y ait pas dans les cietz au gueulard des hauts-lburneaux au charbon de bois, quelques millièmes d'hydrogène prowcarboué, la question est assurément de bien peu d'importance; mais je ne saurais admettre que
la méthode de M. Burren, qui trouve près de 4 p. loo d'hydrogène carboné dans des gaz qui n'en renferment pas, soit plus exacte que la mienne qui aurait laissé échapper quelques millièmes du même gaz. Ce n'est pourtant pas à la méthode d'analyse de
DES HAUTS-FOURNEAUX.
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M. Bunsen que j'attribuerai les différences essentielles qui se présentent entre ses résultats et les miens. M. Bunsen a rendu assurément la méthode eudiométrique plus précise qu'elle n'était avant
lui et je suis convaincu qu'il aurait parfaitement reconnu la succession des phénomènes qui se passent dans les hauts-fourneaux sans une circonstance dont ni M. Bunsen, ni MM. Seheerer et Langberg
ne me paraissent avoir soupçonné l'importance. L'emploi d'un tuyau étroit ,-formé par des canons de fusil soudés et descendant clans le haut-fburneau à une profondeur considérable, me paraît un très-mauvais moyen d'obtenir des gaz dont la composition moyenne soit celle de la zone qui correspond à sa partie inférieure. Un tuyau aussi étroit
s'engorgera certainement par du minerai et du charbon , qui modifieront la composition des gaz provenant de l'orifice inférieur. J'ai toujours
eu soin, dans mes expériences, de me servir de tuyaux d'un grand diamètre. Le courant de gaz qui en sortait était animé ordinairement d'une vitesse assez grande pour projeter au dehors des fragments de charbon et des grains de minerai. Je crois que si M. Bunsen eût employé ce mode d'extraction, s'il eût percé le fourneau dans ses parties inférieures, il aurait constaté dans les gaz du haut-fourneau de Veckerhagen les mêmes modifications progressives de composition que j'ai signalées depuis à Clerval et à Audincourt, au lieu des anomalies inexplicables et des résultats con-
tradictoires que présente la succession de ces analyses.
Pour justifier, autant qu'il dépendait de moi
les résultats de mes précédentes recherches, j'ai
voulu vérifier, par une méthode eudiométrique Tome XIX
.,
185z.
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