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RECHERCHES SUR LA THÉORIE
DES HAUTS-FOURNEAUX.
la composition de la tranche gazeuse varie peu sur une faible hauteur, on conçoit que le gaz sortant par un orifice étroit pourra représenter assez exactement la composition moyenne, puisque celle.ci est alors sensiblement la même sur tous
ches appelées sornes se réduisaient lentement par cémentation dans la partie inférieure de la cuve. U est clair que la réduction pourra être d'autant plus complète que le temps pendant lequel elle pourra s'opérer sera considérable. Or cette con-
les points d'une même section horizontale. Ainsi,
quand on arrive dans le haut fourneau de Seraing à 12' de profondeur, l'acide carbonique a
disparu et ne reparaît plus que vers la tuyère du fourneau. Dans cet espace de 33 pieds formant les deux tiers de la hauteur du fourneau , le courant gazeux est essentiellement formé d'oxyde de carbone et d'azote dans des proportions qui varient très-lentement. La proportion d'oxygène dans l'air atmosphérique est de 26,3 pour ioo vol. d'azote. Elle est de 29.9 à I 2/ de profondeur. La différence 3,6 représente l'oxygène enlevé au lit de fusion depuis la tuyère jusqu'à cette hauteur. Le l'apport du poids de cet oxygène au poids du carbone contenu dans les gaz est celui de 3, 6 à 22, 4 ou 16 p. roo. Or, le rapport de l'oxygène con-
tenu dans le protoxyde de fer des scories de forges au carbone du coke est de 78 : 728 ou ri p. ro° seulement, en sorte qu'on pourrait admettre que la réduction des silicates de fer qui consti-
tuent les scories de forges s'opère tout entière .
dans la zone comprise entre 12 pieds de profondeur et la tuyère. On sait que les silicates de fer se réduisent bien plus difficilement que les oxydes, niais cette réduction paraît néanmoins pouvoir s'effectuer par l'hydrogène et par l'oxyde de carbone dans les régions fortement échauffées du haut-fourneau. Des expériences fdites eu 18.9 fourneau de Cierva' (Annales des Mines, 30 série, t. -XVI, p. 582), ont montré que des scories ri-
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dition est évidemment remplie dans les hautsfourneaux, comme celui de Seraing, qui présen-
tent un très-grand volume à l'intérieur et une température élevée sur une très-grande partie de leur hauteur. La réduction des scories de forges dans les régions fortement échauffées donne lieu
à la formation d'une quantité correspondante d'oxyde de carbone, et par conséquent à une consommation de combustible. Cette réaction pro-
duit aussi une absorption considérable de chaleur latente , ainsi que jai eu occasion de le démontrer (Annales des mines, 3c5, t. XX, p. 582). La proportion très-considérable d'oxyde de carbone que l'on rencontre dans les gaz pris à 45 pieds
de profondeur est un fait qui s'est présenté dans les analyses des gaz à tous les hauts - fourneaux aspirés dans cette région. rai essayé de donner l'explication de cette circonstance à l'occasion des analyses des gaz pris à la tympe du fourneau de Cierva].
La zone de réduction des minerais autres que les scories de forges est placée tout près du gueulard du haut-fourneau. C'est là un fait qui paraît
commun à tous les fourneaux au coke, car je l'avais observé déjà clans les hauts-fourneaux de Vienne et de Pont-FEI/érine. Il est dû sans aucun doute à la température élevée que possèdent les gaz jusque clans les parties supérieures de l'appareil. L'élévation de température des gaz doit être attribuée à la consommation du combustible plus Tome XIX, 1851.
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