Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
136
SUR LES PRODUITS GAZEUX
dière au-dessus de chacune des cheminées H pour brûler les gaz combustibles. Quand on n'utilise pas de cette manière la chaleur perdue, on ferme la cheminée H à l'aide d'une glissière en terre réfractaire, et l'on fait dégager les produits gazeux
par les deux petites cheminées latérales. Je ne donnerai pas, du reste, ici de plus grands détails sur la construction de ces fours à coke : on les trouvera dans l'excellent ouvrage que vient de publier M. Valérius sur la fabrication de la fonte (p. 256 et suiv.). Les houilles employées à Seraing pour la fabrication du coke appartiennent à la catégorie des houilles grasses et dures qui donnent un coke peu boursouflé, mais excellent pour le service des hauts-fourneaux.Elles ont donné en moyenne à l'analyse immédiate les nombres suivants Coke. Carbone. Cenrres. Matières volatiles.
78,00 2,00 20,00 100,00
Ces houilles peuvent étrecomparées à la houille de Rochebelle , près Mais, dont l'analyse a donné
à M. Regnault
Carbone . . . . . Hydrogène. . . . Oxygène et azote. Cendres.
89,27 4,85
4,47 1,41
100,00
Le coke fourni par la houille de Rochebelle est dur et compacte; il convient parfaitement pour le haut-fourneau. La houille de _Rochebelle , essayée par calcination au creuset de platine, a laissé 76 p. oo de son poids de coke, nombre très,
DES FOLIES A COKE.
137
voisin de celui qu'a donné la houille de Seraing. On peut donc admettre que l'analyse élémentaire rapportée ci- dessus représente bien la composition
moyenne des houilles employées à Seraing pour la fabrication du coke. Voici les principales circonstances de la carbonisation de la houille dans les fours à chaudière de Seraing : On charge à la fois dans chaque four 3 mètres cubes de houille menue qu'on répartit sur la sole, aussi exactement que possible, en une couche de orn,33 de hauteur environ. Le chargement dure trois quarts d'heure. Les trois cheminées sont ouvertes toutes à la fois pour le soulagement de l'ouvrier. Le chargement étant terminé, on bouche, soit la cheminée centrale, soit les deux cheminées latérales; on ferme les portes sans les luter, et la carbonisation commence. On peut la partager en trois périodes : dans la première, qui dure environ trois quarts d'heure, on a seulement un dégagement de vapeur d'eau ; la seconde période est d'environ une heure et demie. Les gaz s'allument et brûlent en partie avec une flamme rouge trèsfumeuse ; les cheminées sont complétement ouvertes; les portes sont fermées, mais non lutées. Dans la troisième période, les gaz brûlent trèsbien , avec une flamme blanche et sans fumée. La houille paraît incandescente sur une épaisseur de 8à Io centimètres à partir de la surface; on lute les portes, en ménageant seulement une petite fente à la partie supérieure de la garniture d'argile. La cheminée reste complétement ouverte. Quand la flamme commence à diminuer, on bouche peu à peu, puis complétement, les fentes ménagées dans la garniture des portes, et l'on finit