Annales des Mines (1851, série 4, volume 19) [Image 73]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

SUR LES PRODUITS GAZEUX

DES FOURS A COKE.

pondant à I kil, de houille, eipour les 2.75o kil. de houille un produit de 8.250.000 calories. Ce nombre représente la totalité de la chaleur qui peut être dégagée par les produits gazeux de la carbonisation ; niais il faut en déduire une partie employée à porter le coke à une température suffisamment élevée. La houille rend 67 p. Rio de coke, soit 1.842 kil. par 2.750 kil. de houille employée. Admettons qu'il Lille chauffer le coke à

Les 7.881.600 calories qui représentent la chaleur dégagée en vingt-quatre heures par les pro-

144

L000°, sa chaleur spécifique, d'après M. Regnault,

est de 0,20; la quantité de chaleur correspondante sera de 368.400 calories, ou 4 p. ro° environ de la quantité totale; il reste donc 7.88 1.600 calories applicables à d'autre usages. La chaleur de combustion des gaz a été trouvée tout à l'heure égale à 2.594.178 calories, ou seule-

ment le tiers de la quaatité de chaleur perdue totale. On voit que pour utiliser les chaleurs perdues des fours à coke d'une manière convenable, il faut placer les appareils le plus près possible des fours à coke, attendu que les deux tiers de la chaleur utilisable sont de la chaleur sensible,

et que pour pouvoir brûler convenablement les ..gaz de ces fours il est indispensable que leur température soit encore suffisamment élevée. Des résultats pratiques complétement satisfaisants ont été obtenus à Seraing dans l'application des chaleurs perdues des fours à coke au chauffige des chaudières à vapeur. Un massif de huit fours à coke alimente une chaudière de 8o chevaux. Les

dispositions qu'on a prises dans la fixation des heures de chargement et de déchargement des fers ont amené une régularité complète dans la quantité moyenne de chaleur appliquée à la formation de la vapeur.

145

duits de la carbonisation de 3mc,00 de houille équivalent à 985 kil, environ de bonne houille, ou à une consommation de 41 kilog. par heure, ce qui équivaut à 4k, t par force de cheval et par heure (i). Des essais directs faits à Seraing sur un four à coke ont prouvé que la chaleur perdue permettait de vaporiser en moyenne 146 kil, d'eau par heure à la tension moyenne de 2 atm. 76. Les gaz qui s'échappent de l'enceinte ou s'opère la carbonisation renferment un excès de principes combustibles; de plus, ils sont très-fortement échauffés. Il est donc facile de les enflammer et de les brûler complétement par leur mélange avec de l'air en quantité convenable, niais sans excès à leur sortie de cette enceinte. Dans les foyers ordinaires des chaudières à vapeur, la quantité d'air introduite à travers la grille est au contraire le (i) Nous avons calculé la chaleur perdue totale d'après la loi de 'Welter, bien que les chaleurs de combustion de l'hydrogène, de l'hydrogène carboné, de l'oxyde de carbone soient en réalité plus grandes que celles données par cette loi , en partant de celle du carbone comme base. Mais il est à remarquer que la production, par distillation de la houille, de tous ces composés gazeux, a exigé l'em-

ploi d'une certaine quantité de chaleur passée à l'état

latent et qui a été restituée seulement pendant la combustion. Il y a donc une compensation à établir et tout porte à croire que la loi de Welter est suffisamment approchée pour la pratique toutes les fois que l'on aura à comparer des combustibles dans le même état physique, comme le charbon, la houille, les lignites. Elle devient au contraire tout à fait inexacte quand on compare dos combustibles qui sont les uns à l'état solide, les autres à l'état gazeux. Tome

xrx,

1851.