Annales des Mines (1851, série 4, volume 19) [Image 85]

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68 COMPOSITION MINÉRALOGIQUE ET CHIMIQUE

Filons.

à peu près celui qu'on observe généralement dans les amygdales des porphyres (1). Les minéraux qui viennent d'être décrits sont associés de diverses manières et constituent deux variétés principales de filons : ainsi l'oligoclase,

le quartz, le mica, quelquefois la hornblende, forment des filons très-bien caractérisés et à gros

cristaux; la puissance de ces filons qui s'entrecroisent dans toutes les directions est généralement de quelques centimètres et elle peut aller jusqu'à 3o centimètres. Au contraire, les sulfures métalliques, les autres mineraux accessoires ainsi que la hornblende, sont groupés dans la partie médiane d'espèces de filons à base d'oligoclase , mais très-irréguliers et à limites très-confuses. Enfin on trouve encore clans la roche des filons tout à fait accidentels d'une pegmatite grenue contenant du quartz, de l'orthose, de la tourma-

line noire, du mica blanc d'argent et du mica

Roche.

brun-noirâtre. La kersantite est la roche traversée et pénétrée par les filons qui viennent d'être décrits (Pl. II, fig. 4) : elle est formée essentiellement (1'oligoclase ou de 'Jette feldspathique et de mica ; il y a cependant aussi un peu de fér oxyclulé, mais il est disséminé en grains extrêmement petits et on ne peut le reconnaître que sur quelques échantillons polis. Quant à la hornblende elle s'est développée suivant des filons. La roche a une structure légèrement gneisique. Sa couleur qui est vert noirâtre résulte de la pâte feldspathique et du mica. (1) Annales des mines : 4' série, t. XII, p. 223.

DES ROCHES DES VOSGES.

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Traitée par l'acide acétique après ébullition dans de l'eau ,7 elle ne fait généralement pas effervescence; avec l'acide chlorhydrique il y a quelquefois une effervescence très-faible. J'ai trouvé qu'un échantillon calciné au feu de charbon perdait 1,93 pour 100; cette perte consiste principalement en eau avec un peu de matière organique et d'acide carbonique. J'ai fait bouillir pendant longtemps des frag-

ments de la roche avec de l'acide chlor'hydrique concentré, et j'ai constaté que l'oligoclase se décolore et s'attaque incomplétement ; le mica , contraire , de même que tous les micas bruntombac des roches granitoïdes, s'attaque completement , et sa silice, qui est blanche et nacrée, conserve la forme de ses paillettes. Lorsque la roche est calcinée préalablement, l'attaque est beaucoup plus difficile, et elle est à peine sensible pour goclase.

La hornblende résiste à l'action de l'acide, et on voit , après l'attaque qu'elle forme , des aiguilles cristallines très-nettes et qui sont bien distinctes de la masse de la roche. La variété la plus habituelle de la kersantite de

Visembach (Pl. II, fig.

4)

est presque entière-

ment formée d'oligoclase et de mica , avec lesquels il y a seulement quelques centièmes des autres minéraux décrits antérieurement ; l'essai de cette

variété a été fait par M. de l'Espée qui a trouvé qu'elle renferme 58 p. loo de silice. Dans des recherches qui seront publiées ultérieurement, j'ai constaté que le mica brun-tombac des roches granitoïdes des Vosges contient environ 44 p. too de silice; nous avons vu d'ailleurs que le feldspath contient à peu près 64p. ioode silice.