Annales des Mines (1851, série 4, volume 19) [Image 91]

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18o c OMPOSITION MINÉRALOGIQUE ET CHIMIQUE i. Aersanton granitoïde à feldspath blanc avec mica brun, carbonate k de fer vert et chaux carbonatée blanche, de Daoulas. 2. Kersanton, vert grisâtre à grandes paillettes de mica brun tombac très-facile à tailler et recherché pour les constructions, 6,95 de Daoulas. S.3. Ifersanton gris légèrement verdâtre, grenu, contenant des nodules sphériques de chaux carbonatée et en rneme temps quel-

-4'

ques nodules de quartz. Ces nodules ont seulement 7'41

quelques millimètres

Cin voit que cette perte au feu est assez considérable et qu'elle est plus grande dans le kersanton vert ou gris que dans celui qui contient beaucoup

de feldspath blanc et dont la structure est granitoïde. La perte au feu consiste presque entièrement en acide carbonique ; il y a cependant de l'eau, et sans doute aussi une matière organique comme dans la plupart des roches qui contiennent

de l'eau.

La quantité de carbonate mélangée au hersaitton peut être estimée approximativement d'après sa perte au feu. Lorsque le kersanton a été calciné, son feldspath devient blanc, et son mica prend une couleur brun doré; il se désagrége alors avec la plus grande facilité entre les doigts, ce qui tient à ce que toute sa masse était pénétrée de carbonate : il se désagrége également lorsqu'il a été attaqué par un acide; il prend en outre un aspect carié et celluleux, par suite de la dissolution des carbonates disséminés, et son feldspath a un éclat nacré. Le kersanton fait effervescence avec l'acide acétique, et il fait de nouveau effervescence quand on le traite ensuite par l'acide chlorhydrique; il se laisse complétement décolorer par ce dernier acide bouillant. Dans le kersanton , comme dans beaucoup d'autres roches, le feldspath et même le mica se fondent souvent d'une manière assez intime, avec un

DES ROCHES DES VOSGES.

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hydrosilicate vert qui est vraisemblablement pseudomorphique et à base de fer et de magnésie ; il s'attaque complétement par l'acide chlorhydrique, ,

et comme la chlorite ferrugineuse ils'est surtout développé dans les cavités de la roche; mais il n'est pas cristallin, et il ne paraît pas avoir une composition bien définie.

J'ai fait l'essai d'un kersanton de Daoulas ,

à,

45 kilomètres de Brest, représentant l'une des variétés de la roche le plus habituellement employée pour les constructions. Il est formé par une pâte feldspathique verte qui paraît pseudomorphosée , dans laquelle il y a quelques lamelles de feldspath blanchâtre et un grand nombre de paillettes d'un mica brun-tombac s'entre - croisant dans tous les sens. Il fait une vive effervescence avec les acides.

Il contient : Silice... 52,80. Alumine protoxyde de fer , magnésie, alcalis (di ff.), .. 35,5o. Oxyde de chrome... traces. Chaux... 5,4o. Acide carbonique, eau... 6,75. Somme loo. La teneur en silice de ce kersanton est assez faible, mais si on retranchait les carbonates mélangés, on peut voir qu'elle différerait peu de la teneur en silice de l'oligoclase.

Quoique l'oxyde de fer n'ait pas été dosé exac-

tement, j'ai constaté qu'il y en avait environ 7 p. ioo dont la plus grande partie sans doute est à l'état de carbonate. Il est vraisemblable que l'oxyde de chrome était combiné avec le mica, car j'en ai trouvé une petite quantité dans le mica brun-tombac des roches granitoïdes. Quoique le kersanton soit bien une roche feldspathique, il est très-peu dur, et il se laisse tailler facilement, comme cela a lieu généralement pour