Annales des Mines (1851, série 4, volume 19) [Image 167]

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EXTRAITS

2° Que de l'anthracite, considérée comme à peu près pure , et taillée en baguettes aciculaires d'un

millimètre environ de diamètre et de 3 centimètres de longueur, s'est courbée sous l'action combinée de la pile et de la lentille. Une autre de ces baguettes d'anthracite , soumise à l'action simultanée de la pile, de la lentille et du chalumeau a paru tomber en fusion. Avec une pile de 496 couples, M. Despretz a pu

amener la volatilisation du carbone. L'alumine, l'oxyde de fer, le rutile , l'anatase le disthène, s'obtiennent immédiatement en globules, puis donnent des vapeurs. Avec une pile de 600 couples , le silicium , le bore, le tungstène, le platine ont fondu ; le tungstène et le titane se sont volatilisés. Le silicium s'est fondu avec facilité; il s'est immédiatement rassemblé en un globule un peu vi-

treux à la surface. La cassure de ce silicium, réduit en globule, est mate et peu différente de celle du charbon ; polie elle reste encore mate; la couleur du silicium en poudre n'a pas disparu complétement , on la retrouve sur une partie de la surface. Le silicium ainsi fondu ne raye pas le verre. Le bore fond à la première application de la

chaleur en un globule légèrement vitreux à la surface. La cassure est grenue, noire, et ressemble beaucoup à celle du charbon; il est plus fusible et plus volatil que le silicium. Le bore a peu de dureté. Le titane, sous le vide de la machine pneumatique, s'estvolatilisé en grande partie et déposé sur la capsule en porcelaine fixée au-dessus du creuset, sous forme d'une pellicule brun rougeâtre, ayant

DE CHIMIE.

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le reflet métallique. Dans le creuset de charbon de sucre qui contenait le titane, restait une petite plaque d'un blanc jaunâtre. Dans l'azote, la capsule de porcelaine s'est recouverte d'une couche d'un beau bleu il est resté dans le creuset une plaque blanchâtre sous laquelle étaient de petits globules les uns couleur jaune d'or, les autres

irisés de diverses couleurs.

Le tungstène fond sous la cloche remplie d'azote dans le creuset rempli de charbon de sucre. Il se condense sur la capsule une; couche mince brunâtre. Sur les parois du creuset on trouve de petites plaques d'un blanc grisâtre. Le métal a aussi été fondu en un culot unique d'une dureté , rayant le quartz, les pierres précieuses et même le rubis, à cassure analogue à

considérable

celle du bel acier trempé.

Le palladium, sous le poids de 8o grammes, a été immédiatement réduit en un beau culot trèsductile et d'une homogénéité parfaite. Le carbone sous différents états a aussi été souMis à l'action de la chaleur produite par une pile de 600 couples. Voici le résultat de ces expériences Le charbon, dans le vide, se réduit manifestement en vapeur ; dans un gaz, cette vaporisation

est plus lente, mais elle s'accomplit également, il peut être courbé, soudé et fondu. Il devient

d'autant moins dur qu'il a été soumis à une température plus élevée. Il se transforme en graphite.

Le graphite le plus pur se dissipe peu à peu par la chaleur comme le charbon ; la partie volatilisée est toujours du graphite.

Le diamant se change par une chaleur suffi,