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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE 646 muschelkalk ; et , en raison de cela,
on serait certainement fondé à les classer dans ce terrain. Toutefois, ce ne serait qu'à la condition d'en former l'étage tout supérieur; car les calcaires de Sainte-Anne ne sauraient, dans aucun cas, être rapportés au calcaire de Réhainviller, , dont ils se distinguent profondément, tant en ce qu'ils
se trouvent à un niveau bien supérieur, qu'en raison de leur nature minéralogique et de leur association avec des grès à impressions végétales, tandis que ni les grès ni les impressions végétales ne se trouvent dans le muschelkalk de Réhain-
viner. Quoi qu'il en soit, j'ai été conduit à séparer les roches de Sainte-Anne du rimschelkalk pour en faire le groupe inférieur des marnes irisées, par cette considération que l'on observe au-dessous de la carrière de Sainte-Anne une certaine épaisseur de marnes rouges et violâtres. Sans cloute la couleur est un caractère, en général, fort secondaire; mais
si, comme M. Elie de Beaumont l'a indiqué (1), la rubéfaction des marnes keupériennes se lie à des phénomènes chimiques (2) d'une grande importance et dont la connaissance expliquerait pro-
bablement tout à la fois la formation du gypse, du sel et de la dolomie, il me semble qu'on est fondé à établir la ligne de démarcation du muschelkalk et du keuper, de manière à ce qu'elle (I) Explication de la carte géologique de France, tome II, p. 94. (2) Des tematives ont déjà été faites pour réaliser ces phénomènes. (Voir les Expériences sur la formation ficielle, par voie humide , de quelques espèces minérales, etc., par M. H. de Sénarmont. Annales de chimie et de physique, 5' série , tome XXX.)
DU DÉPARTEMENT DE LA MEURTHE.
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sépare les dolomies de Sainte-Anne, qui se trouvent dans la sphère d'action du phénomène de la rubéfaction, du calcaire de Réhainviller, du mus-
chelkalk proprement dit, qui paraît s'être dé-
posé avant le commencement de ce phénomène. Au surplus, la difficulté que l'on éprouve trèsréellement à établir cette ligne de démarcation ne lait que justifier la réunion qui a été faite de ces trois systèmes de couches, grès bigarré, muschelkalk et marnes irisées , en un seul terrain,
celui du trias, réunion qui
a
été établie par
M. Alberti dans un ouvrage devenu classique Quoi qu'il en soit, l'établissement de ce groupe inferieur du keuper présente cet avantage : qu'il complète le parallélisme entre les marnes irisées de hi Lorraine et celles de la Souabe, telles qu'elles sont décrites dans l'ouvrage que je viens de rappeler, et que je les ai reconnues moi-même dans
un voyage fait en Souabe il y a plus de vingt
ans (g). Le parallélisme en effet, est tellement frappant, quant aux parties supérieure et moyenne
du keuper, qu'il y avait lieu de s'étonner de ne pas retrouver chez nous l'équivalent du dernier groupe des Allemands, de celui que M. Alberti a nommé lettenkohle , parce qu'il renferme en effet habituellement, dans la Souabe , une couche de houille terreuse. Or les éléments qui compo-
Beitrag au einer monographie der Bunten Sand-.
, muschelkalks und keupers. 1834. Stuttgard und Tubingen. Les observations que j'ai publiées à la suite de ce voyage, dans les Mémoires de la Société géologique, auraient besoin aujourd'hui d'être rectifiées en quelques points ; je me réserve de le faire dans la monographie que je prépare des marnes irisées de la Lorraine. stem n