Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
PRODUCTION ARTIFICIELLE 686 l'une des extrémités du tube était adaptée une cornue remplie de chlorure de phosphore ; l'autre extrémité était munie d'un tube effilé. Après avoir chauffé le tube au rouge sombre, on fit passer la vapeur de perchlorure de phosphore. Le chlorure de phosphore fut immédiatement Décomposition du chloruree de absorbé en totalité, car il n'en parvenait aucune
à l'autre extrémité du tube. Au bout de inrande""re' quelques minutes d'absorption, l'intérieur du phosphor
avec une vive trace
tube qui était sombre s'illumina tout à coup de l'incandescence la plus vive, ce qui montrait que la chaleur produite par la réaction était très-
élevée. Cette incandescence éblouissante se manifesta successivement dans la première nacelle, c'est-à-dire dans celle qui était la plus rapprochée du chlorure de phosphore, puis dans la seconde, et enfin dans la troisième ; au moment même où l'incandescence de cette dernière cessa, un épais courant de perchlorure de phosphore s'écoula par
l'autre extrémité du tube, ce qui annonçait que la décomposition ne se faisait plus ; l'expérience fut donc arrêtée.Chaque nacelle avait absorbé des poids variables de 41 à 48 p. too de son poids de
chlorure de phosphore. Le contenu de l'intérieur des nacelles était parfaitement fondu, mais non homogène ; traité par l'eau, il abandonnait non-seulement du chlorure calcique, mais de la chaux libre qui se faisait immédiatement reconnaître à sa réaction fortement alcaline. D'après la .présence de /a chaux libre, il était probable que l'attaque n'avait pas été complète, et que l'absorption -n'avait cessé que parce que le contenu de chaque nacelle s'était fondu à la suite de la haute température développée pendant la première partie de la réaction.
DE L'APATITE ET DE LA TOPAZE.
687
On réduisit donc en poussière, le résidu de cette première attaque, et on le plaça de nouveau dans de des nacelles qui furent introduites dans le tube de porcelaine. Comme la substance avait absorbé de l'eau pendant la pulvérisation, ce qui tenait principalement à la présence du chlorure de calcium, on la chauffa avec précaution au rouge naissant dans le tube de porcelaine lui-même, en évitant de la faire fondre, et on pesa chaque nacelle en-
Attaque du résidu la première opération'
core, afin de pouvoir constater ultérieurement l'absorption du chlorure de phosphore. Effectivement il y eut encore absorption. La substance qui dans la première expérience avait fixé 6o,4 p. ioo
de chlorure de phosphore, absorba encore 21,2 p.too de son poids dans la seconde expérience. La chaux avait donc absorbé en totalité 94,33 p. ioo de son poids de chlorure de phosphore. Cette fois l'eau de lavage du résidu de l'attaque n'avait plus de réaction alcaline ; cette eau ne renfermait en dissolution que du chlorure de calcium.
Quant au résidu insoluble, il fut lavé avec le plus grand soin à l'eau bouillante, afin d'en séparer
tout le chlorure calcique. Ce résidu consistait principalement en phosphate de chaux; mais il renfermait du chlore.
Afin d'être certain que du chlore ne pouvait pas se trouver clans le résidu de l'attaque à l'état
Lavage. drua aparquudew
d'oxychlorure insoluble, on lava aussi la substance l'acide acétique. avec l'acide acétique concentré et boui liant (l'acide
cristallisé étendu d'environ son poids d'eau) qui ne dissout pas fa pati te naturelle. Le résidu du trai-
tement, dissous dans l'acide nitrique pur, manifestait encore par le nitrate d'argent la présence d'une forte proportion de chlore ; le chlore qui ne pouvait se trouver dans la substance à l'état de