Annales des Mines (1851, série 4, volume 20) [Image 46]

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COMPTE RENDU DE LA PROVINCE

DE CONSTANTINE.

Les mines du Bou-Hammra, Les mines des Karézas, Les mines du Filfilah, Les mines d'el M'Kimen,

l'attention du jury d'examen), et que les fontes

Les mines de Bou-Wheïa ,

Les mines de Marouania, Et la mine d'Aïn-Morkha.

Les deux premières, régulièrement concédées et

délimitées, pourront être immédiatement accordées à de nouveaux concessionnaires ; les autres n'exigeront,ponr la plupart, que l'étude d'une nouvelle délimitation établie d'après un plan régulier. L'heureuse influence qu'un bon choix de conces-

sionnaires et la valeur créée par l'exploitation de ces mines peuvent exercer sur la prospérité coloniale est si considérable, que nous croyons de notre devoir de chercher à faire apprécier ici d'une manière sommaire la valeur réelle de ces minerais et

le parti qu'il nous paraîtrait le plus avantageux d'en tirer. Depuis l'institution des concessions de 1845, qui ont produit de si pauvres résultats, un seul fait est venu ajouter quelques indications positives aux appréciations que la nature chimique des minerais, leur pureté, la puissance des gîtes avaient provoquées; nous voulons parler des expériences

de la compagnie Talabot, dans lesquelles 1.537 quintaux métriques de minerai ont été transformés en fonte , en fer et en acier, et ont donné dans les diverses élaborations dont -ils ont fait l'objet , les résultats les plus satisfaisants. En admettant que cette expérience qui a produit environ 3oo q.m. d'acier, soit positive et concluante (ce dont l'administration peut facilement s'assurer, une partie des produits ayant figuré à l'exposition de 1849 et ayant sans doute appelé

obtenues avec les minerais des environs de Bône offrent une propension aciéreuse assez prononcée pour les faire rechercher par l'industrie, ces fontes seront cotées sur les marchés à un taux supérieur au cours moyen des fontes d'affinage, et comme les frais de fabrication demeurent sensiblement les mêmes, cette prime pourra être en partie reportée sur les minerais. Or on consomme en France, dans les groupes de forges au bois de la Champagne et de la Bourgogne, de 3,5o à 4 francs de minerai par quintal métrique de fonte ; la valeur du minerai oxydulé consommé pour produire un quintal métrique de fonte aciéreuse peut donc s'estimer, en moyenne, 5 francs, en portant à i franc la plus-value de ces minerais. D'après les nombreux essais qui en ont été faits, ils rendent de 50 à 65 p. Io° de fonte et l'on consommera ainsi, en tenant compte des déchets, de la proportion de fer entraînée par les laitiers, etc. , 2 quintaux de mine par quintal de fonte; ce qui porte la valeur du minerai rendu à l'usine à 2r,5o le quintal métrique.

Les frais d'extraction du minerai ne peuvent jusqu'ici s'estimer que par induction, aucune expérience concluante n'ayant été faite par les concessionnaires primitif, qui ne se sont pas préoccupé des conditions économiques des exploitations irrég-ul i ères qu'ils avaient commencées.

Nous croyons pouvoir évaluer ce prix, en tenant compte de la puissance des couches, du mode d'exploitation par piliers tournés qui leur sera pro-

bablement appliqué, et qui permettra de faire sauter à la mine de grands blocs de minerais, au quadruple de celui que l'on paye aujourd'hui aux carriers par mètre ,cube de marbre exploité pour