Annales des Mines (1851, série 4, volume 20) [Image 216]

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RÉSISTANCE 434 om,559 de diamètre intérieur, 2m,748 de hauteur

totale, o,-254 d'épaisseur, et pesait 13.5oo kilogrammes. L'ascension du tube s'opérait avec une régularité parfaite il s'était élevé de 7m,3o (environ le quart de sa course), quand soudain le fond du cylindre, pesant plus de 2.500 kilogrammes, se brisa avec un bruit terrible et tomba sur le tube, suspendu par les chaînes à près de 3o mètres plus bas, et qui, abandonné à lui-même, venait s'appuyer sur les supports de sûreté.

M. Stephenson et ses collaborateurs durent avant tout étudier les causes d'un accident dont les suites avaient failli être déplorables ("), et se mettre en garde contre son retour.Les observations faites à cette occasion se rattachent directement à notre sujet. e Le poids soulevé par le piston était 1.164.000 kilogrammes, et la section du piston 202.644 mil-

lirnètres quarrés. La pression normale était donc

5k,74 par 'millimètre quarré. Pour un cylindre inçléfini de o",559 de diamètre et om,254 d'épaisseur, l'effort d'extension correspondant par milli-

mètre quarré de section longitudinale

serait

6k,33; mais l'hypothèse d'une tension uniforme n'est exacte que dans le cas où l'épaisseur est très-

petite relativement au diamètre. Quand elle lui est comparable, comme dans le cas actuel, la tension des couches concentriques décroît rapidement de l'intérieur vers l'extérieur, et à la limite, elles ne se rompent que successivement; (1) M. Clarke, placé sur la traverse soulevée par le piston, et à laquelle le tube était suspendu, n'avait échappé que par miracle aux conséquences de cette situation.

DES MATERIATJX. - FONTE.

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une fissure se forme à l'intérieur suivant une génératrice, et se propage graduellement jusqu'à l'extérieur. D'un autre côté , il s'agissait ici d'un cylindre fermé aux deux bouts et soumis', par suite, outre la tension dans le sens des sections normales, à une tension longitudinale ; mais le .fond inférieur continu , s'opposant à la dilatation ctp la partie inférieure du cylindre, sa présence devait améliorer, loin de les aggraver, les conditions de la résistance, au moins dans cette région. Ce n'est pas, d'ailleurs, la tension normalement à l'axe qui a déterminé la rupture, mais la tension longitudinale, et celle-ci était seulement de 2'4 7 par millimètre quarré de la section annulaire.

La rupture ne pouvait être attribuée à un de

ces défauts cachés auxquels les grosses pièces moulées sont sujettes. Le métal était bien sain , la

cassure présentait seulement cette texture à grains de plus en plus gros à partir de la surface , qui est toujours l'indice d'une ténacité très-affaiblie et qu'on avait en vain cherché à prévenir. L'influence désastreuse d'une grande épaisseur sur la résistance moyenne entrait certainement pour une assez grande part dans la rupture produite par une tension aussi faible; mais indépendamment de la petitesse absolue de cette tension, il était évident que cette cause n'était pas la seule,

et qu'une autre avait déterminé le métal à céder

dans le sens du moindre effort. Cette cause était

la forme vicieuse du fond du cylindre.

La première influence était attestée par ',des

observations trop positives pour qu'on pût songer à

augmenter l'épaisseur; cette augmentation eût été plutôt un danger qu'une garantie ; on n'était même pas éloigné de croire que la rupture n'eût pas eu lieu avec une épaisseur notablement n'oindre.