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PARACHUTE
Pour se placer dans des circonstaces défavorables, on a mis dans la cage deux iwagons contenant chacun 5 hectolitres de charbon. Le poids de cette cage a été
ainsi porté à 1.64o kilogrammes. On s'est en outre arrangé pour faire rompre le câble pendant le mouve-
ment descendant dans le puits; le parachute devait ainsi arrêter la cage animée d'une certaine vitesse; enfin on a déterminé la rupture quand la cage se trouvait à une grande profondeur, afin'qu'elle eût à supporter le choc d'un poids considérable de la corde. Pour réaliser ces conditions, on a coupé en partie le câble sur sa bobine en un point tel que, au moment où ce point se détacherait du noyau encore enroulé, la
cage fût parvenue à la profondeur de 565 mètres. La machine à vapeur donnait 18 coups par minute. L'engrenage monté sur l'axe de la manivelle et celui transmettant le mouvement aux bobines ayant des diamètres dans le rapport de '2 à 5, l'axe des bobines faisait 12 tours par minute, ou 0,2 tours par seconde. Ainsi, au moment de la rupture du câble, la longueur de ce câble débobinée par seconde, et par suite la vi-
tesse de la cage dans le puits, devaient être de o, 2 X 6-,28 ou de lm,256. La corde plate, fortement entamée, a cédé sous la charge, et les choses se sont passées telles qu'elles avaient été préparées. Le parachute a très-bien produit son effet : la cage a été arrêtée sur les guides à la profondeur de 565 mètres.
Comme dans la seconde expérience, le ressort en acier du crochet d'attelage s'est ouvert de manière à laisser dégager le crochet de la corde. Celle-ci, par l'effet des chocs, a été coupée en trois morceaux qui se sont enchevêtrés les uns dans les autres et sont encore restés amoncelés sur la cage. La longueur de câble qui est ainsi venue augmenter la charge supportée
DE M. FONTAINE.
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par les deux bras du parachute comprenait non-seulement la partie, longue d'environ 565 mètres, qui pendait dans le puits, mais en outre celle débobinée depuis l'orifice de ce puits jusqu'à la section du rupture sur ce tambour. Les molettes ayant une élévation de 12 mètres au-dessus du sol du bâtiment, cette dernière partie était d'environ 5a mètres. Le poids ajouté sur la cage est donc celui de 595 mètres. Ce poids , de 1.592 kil., a élevé la charge totale à 5.212 kil. Les deux griffes ont pénétré dans ces guides, l'une de om,o48 , l'autre de om,o58. Elles se sont enfoncées
presqu'exactement en face d'un bois d'entre-fend. Aussi, malgré la violence du choc, l'écartement des guides n'a été augmenté que de lm.212 à lm. 2 2o.
Aucune avarie n'a été observée sur la cage ou sur son chapeau. Cette cage n'a pas été exactement arrêtée dans le puits au moment où les griffes du parachute ont rencontré pour la première fois les guides. Les dents qui terminent ces griffes ont labouré la surface antérieure des longrines sur o'n,o1 de hauteur : elles ont laissé des empreintes verticales dont la profondeur augmente à mesure qu'elles s'éloignent de leur point de départ. Enfin les deux bras de l'appareil se sont trouvés, au moment où ils ont obéi à l'action du ressort à boudin, dans une direction un peu oblique par rapport au plan vertical passant par les axes des deux guides, et l'un
de ces guides, le plus profondément entamé, a été pénétré à l'aplomb d'une de ses faces latérales dont un
éclat a été arraché. C'est-là le seul accident qu'ait éprouvé le système.
Les trois expériences faites sur le parachute de M. Fontaine sont certainement très- satisfaisantes. En ce qui concerne la corde, les prévisions de l'inventeur