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RESSORTS EN ACIER.
RESSORTS EN ACIER.
CHAPITRE TROISIÈME.
Pour les expériences dont il est ici question, voici camment les choses étaient disposées. Sur chacun des
EXPÉRIENCES SUR L'ELASTICITÉ, DE L'ACIER.
Comme complément de la théorie exposée dans les chapitres précédents, j'ai entrepris, au chemin de fer du Nord, quelques expériences sur l'élasticité de l'acier. L'appareil qui a servi pour ces expériences est la machine
à essayer les ressorts du chemin de fer du Nord. Cette machine consiste essentiellement en un plateau très-solide, qui peut monter ou descendre à l'aide d'une vis et de deux forts supports en fonte. Le mouvement de la vis s'opère par une communication, que l'on peut établir ou interrompre à volonté, avec la machine à vapeur qui donne la force motrice à l'atelier ; on peut aussi produire un mouvement très-lent à la main. Au- dessous du plateau et entre les supports se trouve un petit chemin de fer sur lequel se meuvent deux petits chariots (fig. 12). C'est ordinairement sur ces deux chariots que l'on place les extrémités du ressort à éprouver, dans une position renversée, et on le presse par son milieu à l'aide
du plateau mobile et d'une cale interposée entre les deux. La flexion s'obtient à l'aide d'une division tracée en
millimètres et qui se trouve sur un des supports le long
desquels se meut le plateau. Quand à la charge, elle se détermine très-simplement. En effet, le petit chemin de fer, supportant les chariots et qui reçoit directement la pression, est supporté lui-même par une combinaison de leviers comme une bascule, et de même aussi,
à l'extrémité de cette série de leviers, se trouve un plateau de balance où l'on met des poids. Il suffit d'équilibrer la balance pour avoir la charge exercée sur le ressort.
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chariots, on avait solidement fixé, à l'aide d'un fort boulon, un coussinet de rail, dont on avait abattu la partie postérieure. C'est sur les arêtes de ces coussinets (fig. 13), en B et en B' que reposait la feuille d'acier AA' soumise aux expériences, et que l'on faisait fléchir en la pressant par son milieu. Pour être sûr que la pression s'exerçât bien au milieu de la feuille, on avait interposé entre le plateau mobile P et la feuille, une cale en bois C, d'environ on',5o de haut sur on', 10 d'équarrissage,
et terminée inférieurement par un boulon b, dont l'arête seule reposait sur la feuille. De plus, les chariots étaient placés d'avance aux distances convenables. Le problème était le suivant : Pour des allongements
de 0,002, o,003, 0,0°4, o,005 , etc., déterminer les coefficients d'élasticité et les allongements permanents.
Pour cela, on cherchait d'avance les flexions à faire subir à la feuille pour avoir des allongements au milieu,
de 0,002, o,003, o,004 , etc. En appelant 2L la longueur de la feuille comprise entre les points d'appui, on avait :
F=
2 L'a
3e
.
On fixait ainsi d'avance les divers points de l'échelle
auxquels il fallait faire descendre le plateau mobile. On avait ainsi chaque fois ce que j'ai appelé dans les tableaux qui suivent les allongements approximatifs calculés d'avance ; en effet, les véritables allongements
n'étaient plus les mêmes, parce que, à mesure que la feuille fléchissait, sa longueur entre les points d'appui augmentait. On mesurait donc chaque fois cette longueur développée, en retranchant de la longueur totale de la feuille les quantités dont elle débordait les