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INFLUENCE DES PROGRÈS DES LOCOMOTIVES
SUR LE TRACE DES CHEMINS DE FER.
seraient condamnées par la petitesse de leurs roues à une marche fort lente (1). Mais le matériel articulé a le tort plus grave de n'avoir pour raison d'être que l'exception et de se placer en dehors de la règle. Ce grave inconvénient est notablement atténué, il est vrai par la nouvelle solution d'une si ingénieuse simplicité que MM. Arnoux père et fils ont récemment substituée à l'ançienne , et qui doit ramener l'attention sur le principe de la convergence (2). Ce perfectionnement qui rapproche le matériel articulé du matériel ordinaire, sans, porter aucune atteinte à sa propriété caractéristique la position des essieux constamment normale à l'axe de la voie, a. sans doute une valeur
réelle. Un wagon de ce système mis en expérience sur le chemin de fer de Lyon, s'y comporte convenablement;
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Perfectionnement apporté
à ce matériel.
(1.) La petitesse des roues exagérerait d'ailleurs encore les glissements, dont l'amplitude est en raison inverse du rayon pour les jantes cylindriques. Il faudrait pour supprimer le glissement une conicité exagérée. L'indépendance des roues et des essieux serait donc plus nécessaire encore pour les machines que pour les wagons, mais elle est difficile à réaliser simplement.
(2) Cette solution, fondée comme la première sur l'équidistance des essieux d'un train, consiste à lier chaque essieu d'une part à la flèche, de l'autre au timon ( ou barre d'attelage) au moyen de quatre bielles égales b,b formant un losange articulé (Pl . VI , fig. io et 1). Deux des sommets de ce losange sont fixés à deux douilles alésées d, d qui peuvent glisser sur deux portées de l'essieu : les deux autres sont fixés invariable-
ment, l'un à la flèche, l'autre au timon. Quel que soit l'angle formé par ces deux droites, l'essieu est ainsi dirigé constamment suivant la bissectrice de cet angle et par suite vers le centre de l'arc dont la flèche et le timon sont deux cordes égales. La supériorité de cette disposition sur l'ancienne est manifeste : elle supprime les deux systèmes de chaînes de connexion : elle simplifie la formation et la décomposition des trains : elle restitue aux wagons leur symétrie et par suite la faculté de reculer instantanément sans que les essieux cessent d'être dirigés : enfin elle fait disparaître l'inconvénient de la convergence prématurée, inconvénient léger du reste, puisque les essieux d'un wagon ne commençaient à converger, dans l'ancien système, qu'à l'instant où le wagon précédent entrait en courbe.
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tout indique donc que quelques wagons de ce genre peuvent sans inconvénient être admis dans la composition des trains formés de wagons ordinaires. Le jour où ce résultat sera définitivement acquis au
système articulé, il pourra entrevoir des chances sérieuses d'application ,, mais toujours sur une échelle restreinte. Quand un tracé composé essentiellement de
longs alignements ne serait pas une condition de rigueur pour les chemins de fer du premier ordre, indépendamment du mode de construction du matériel, le
système articulé serait loin encore, même sous sa forme nouvelle, de répondre aux exigences du service à grande vitesse et par trains formés d'un grand nombre de wagons : l'absence des plaques de garde, et la rigidité ou l'élasticité très-faible de l'attelage, suffiraient pour lui interdire absolument les lignes principales : cette exclusion s'étend aussi , dès lors, aux chemins qui n'ont par eux - mêmes qu'une importance secondaire, mais pour lesquels la faculté de livrer passage
au matériel des grandes lignes est une garantie de succès ou une condition d'existence. Ce n'est pas au moment où les obstacles naturels s'aplanissent, où les tronçons d'abord séparés peuvent espérer faire un jour partie du réseau et participer au mouvement général, qu'il serait prudent d'engager l'avenir et de se placer pour toujours en dehors des voies de communication principales. C'est compromettre le succès d'un perfectionnement
industriel que de chercher à étendre, au delà de ses limites réelles, le champ de ses applications. Le système
atmosphérique serait peut-être moins délaissé si ses partisans n'avaient pas méconnu aveuglément les véri-
Avenir
de ce système.