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ches inclinées généralement à 45 degrés vers l'ouest et quelquefois presque verticales sont peu puissantes et, dans des escarpements où la roche n'était visible que
sur une largeur de 5 à 6 mètres, j'ai compté jusqu'à trente-cinq couches différentes les unes des autres par
leur nature, leur consistance et leur couleur, et dont quelques-unes n'avaient pas plus de orn,o5 d'épaisseur, c'étaient des grès feuilletés et des argiles schisteuses.
Du reste, quelle que soit la nature des couches, j'ai trouvé presque partout le terrain désagrégé sur une profondeur de plusieurs mètres et transformé en une argile bigarrée sans consistance, à travers laquelle les innombrables petits torrents, qui se précipitent sur ces pentes rapides pendant la saison des orages, se sont creusé des Canaux souterrains qui ont quelquefois jusqu'à i o mètres de développement longitudinal sur i à 2 mètres de section transversale. A Mayo, nous retrouvons la rivière d' Iscuchaca dont Rivière de Mayo. le nom change pour la troisième ou quatrième fais ; elle débouche d'une ravine excessivement encaissée et
coule entre des montagnes dont la base est formée de porphyre rouge brun. Cette rivière prend sa source
dont le petit lac de Junin situé sur un plateau de la Cordillère, au sud du Cerro de Pasco où les deux chaînes se réunissent, et forment ce qu'on appelle un noeud ; elle descend ensuite vers le sud dans la vallée
de Jauja qu'elle traverse dans toute sa longueur : peu au-dessous de Huancayo, elle s'engage de nouveau entre des montagnes presque à pic dont elle suit
tous les détours pendant une vingtaine de lieues, recevant successivement les eaux de toutes les ravines accessoires et entre autres celles de la vallée de Iluancave lica. A Mayo , elle pénètre pour peu de temps dans le bassin d' Ayacucho et continue à se diriger vers le
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DU PÉROU.
GÉOLOGIE
sud-est pendant deux lieues ; elle s'augmente alors de toutes les eaux de ce bassin réunies dans la rivière de Huarpa , puis elle s'infléchit à l'est et s'introduit dans la Cordillère orientale qui s'ouvre à peine pour lui laisser passage : elle circule dans un ravin sinueux et
profondément encaissé, s'infléchit de nouveau, mais cette fois vers le nord-est et coule parallèlement à sa première direction jusque vers la hauteur de Huancayo entre des montagnes escarpées, de sorte que la province de Tayacaja forme ainsi une espèce de presqu'île. Enfin, elle s'infléchit de nouveau vers l'est et ne tarde pas à se
réunir à Apurimac qui prend sa source dans la Cor-
dillère de la côte à l'ouest de Cuzco et apporte à l'Ucayale , un des principaux affluents de la rivière des Amazones, toutes les eaux qui tombent entre les deux
Cordillères, depuis leur séparation en deux chaînes distinctes qui a lieu un peu au sud de la ville de Cuzco, jusqu'à leur réunion au Cerro de Pasco où elles forment un second noeud ou centre de soulèvement. Après avoir traversé la rivière de Maya sur un pont Terrai,' alluvial.'
suspendu en lianes, le plus hardi de tous ceux de ce genre que j'ai rencontrés dans la Cordillère , on suit pendant près de trois lieues la rive gauche de la rivière sur l'alluvion considérable qu'elle a formée; ce terrain alluvial, qui est généralement d'un rouge violacé, est presque identique avec le terrain décomposé des envi-
rons de Maya des détritus duquel il est formé sans aucun doute ; toutefois, les nombreux escarpements creusés dans l'alluvion par les torrents qui apportent jusqu'à la rivière les eaux de tous les ravins accessoires, présentent . une alternance de couches bonizontales d'argile quelquefois feuilletée et de cailloux roulés d'un volume très-variable empâtés dans la même argile. La rivière a dû conséquemment passer par des TOME H , 1859..
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