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DESCRIPTION ET CLASSIFICATION
qui dégage 390 litres à l'essai, n'en donne , à l'usine de Saint-Étienne, que 2Go à 2.8o par litres. La différence est due à trois causes. D'abord le Menu,
employé en grand, n'est jamais parfaitement sec; en
second lieu, en opérant sur des charges de 6o à 8o kilogrammes, la distillation s'opère nécessairement d'une manière trop lente. Tous les fragments qui iie touchent dégagent eti pas directement les parois de la cornue, du gaz. Enfin on laisse toujours partie du goudron et non dans le coke un peu de gaz (4 à 5 p. 100 du poids du très-peu lumineux coke ) , parce que ce dernier gaz est
et qu'il exige, pour être expulsé, une chaleur trop forte.
M. Regnault n'a analysé aucune des houilles à gaZ du bassin de la Loire. Mais si l'on considère qu'elles donnent, à la distillation , à la fois plus de bitume et plus d'eau que les houilles les plus grasses de la classe précédente , qu'elles sont plus grasses que les houilles raffauds de Rive-de-Gier, dont M. Regnault a fixé la composition, enfin qu'elles se rapprochent, par tous leurs caractères, du fléim de Mons et de la houille de Lavaysse Aveyron ) , également analysée par M. Regnault, on pourra admettre, je crois, que la composition élémentaire de ces houilles, déduction faite des cendres, doit être comprise entre les limites suivantes : Hydrogène: Oxygène Carbone
. .
5,4o à 5,8o 7,00 à 10,00 87,60 à 84,20 100,00
Les houilles à gaz, à raison de leur dureté, donnent une forte proportion de gros, que les consommateurs recherchent pour le chauffage domestique. Le menu, lorsqu'il est pur (moins de 5 à 7 p. 100 de cendres) , est quelquefois employé pour la petite forge, telle que
DES HOUILLES DE LA LOIRE.
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la clouterie, mais on lui préfère cependant les houilles grasses tendres. On l'emploie aussi pour l'étirage de l'acier. On peut également le transformer en coke, et on en fabriquait autrefois des quantités assez considérables mais comme il est léger, friable, fendillé, divisé en prismes minces et allongés, et que la proportion obtenue dépasse rarement 5o p. 100, on y a généralement re-
noncé; et, au fait, lorsqu'on a le choix, il est peu rationnel de fabriquer du coke avec la houille qui donne précisément le maximum de produits volatiles: Un usage auquel les houilles à gaz conviendraient beaucoup mieux, c'est la fabrication du noir. Lorsqu'on dirige la carbonisation d'une manière très-lente et que
l'on opère sur de faibles charges, on peut en obtenir jusqu'à 2 1/2 p. 1 oo. Mais on a déjà vu que le coke est alors mauvais et que ce mode de faire du noir a dû être abandonné. Quelques essais ont été tentés à Saint-Étienne, pour retirer directement des bouilles à gaz, par une distillation très-lente, dans une cornue de fonte, les huiles volatiles les plus légères, afin de les utiliser, cOmme les
huiles de schistes, dans les lampes dites astrales, ou pour la dissolution du caoutchouc. On peut se procurer ainsi des essences rectifiéeS, dont la proportion varie de 1 à 1,5 p. 100 du poids de la houille; mais le coke obtenu
est également d'une qualité très - inférieure, et cette circonstance rend l'opération impossible ; au point de vue financier. Nous citerons ces expériences dans un appendice au présent mémoire. Les houilles à gaz du bassin de la Loire sont toutes concentrées dans la vallée de la Ricamarie ou de l'Ondène , entre Saint-Étienne et Firminy. On les exploite dans les trois concessions de la Béraudière , de Ment-