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AU TIRAGE A LA POUDRE. I '2
APPLICATION DE LA PILE
Du reste la dépense que nous avons comptée est plus
forte que celle qui se fera plus tard ; on conçoit en effet qu'on a dû commettre de nombreuses fautes avant
d'arriver à une bonne pratique. Ainsi en employant l'appareil que j'ai décrit pour plonger rapidement les zincs dans l'acide, et en se servant de fils de fer pour le porte-feu, on diminuera notablement la dépense.
On peut compter en effet qu'avec l'appareil la dépense en acide sulfurique, en zinc et en mercure sera réduite au moins de moitié ; la dépense en acide ni trique restera toujours la même (1). On consommerait donc, pour le même nombre de coups de mine, fr.
kil.
Acide sulfurique Acide nitrique. Mercure.
Fil de fer du porte-feu. . Zinc, déchet Baguettes du porte-feu.
fr.
0,20 0,65
3,5o 24,70
1,15 à 12,00
/5,00
17,5 38,0
20,0 12,5 882,0
Total
à à
à
0,50 à 0,80 à 0,02
10,00 9,20 17,64
80,04
Ce qui fait or,o90 par coup de mine; c'est moins que ne coûte la mèche de sûreté pour des trous de mine de on1,8o de profondeur, comme ceux du puits Ir 6. Avantages
que présente ce procédé. Sûreté des hommes,
Les avantages que présente ce procédé peuvent d'ailleurs bien compenser un excédant de dépense. Le principal, celui sur lequel je voudrais surtout appeler l'attention, est relatif à la sûreté des ouvriers. D'après (1) Un moyen tout naturel de réduire le nombre des éléments, et par suite les frais, est d'employer des conducteurs à grande section. On pourrait toujours ainsi, même avec d'assez grandes distances, n'employer que trois ou quatre éléments de pile. Mais il est nécessaire que les conducteurs soient isolés.
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ce que j'ai dit plus haut de la manoeuvre, cet avantage est incontestable pour le cas du foncement des
puits. Avec les cannettes, en effet, le mineur doit, aussitôt le feu mis à la mèche soufrée ou à l'amadou, remonter précipitamment dans la benne et se faire enlever rapidement; le coup peut partir avant qu'il ne soit arrivé à une hauteur suffisante pour être à l'abri de l'explosion. En outre le coup peut manquer fort souvent, à cause de l'eau qui tombe en abondance dans le puits ; "ouvrier doit alors redescendre et repasser de nouveau l'é-
pinglette dans son trou pour y établir une nouvelle traînée de poudre ; or, c'est une opération qui cause de nombreux accidents. Si la roche est siliceuse, ce qui se présente fréquemment et notamment aux environs de Privas, où les couches calcaires du terrain jurassique sont entremêlées de bandes siliceuses très-dures, le frottement de l'épinglette, même en cuivre, contre le rocher, peut produire une étincelle qui met le feu à la poudre.
La mèche de sûreté ou étoupille de Bickford n'est pas elle-même un moyen qui doive inspirer une sécu-
rité parfaite. Ces mèches ne sont pas toujours bien faites ni parfaitement homogènes dans toute leur longueur; on en a vu dans les mines de la Loire conserver le feu jusqu'à trois quarts d'heure, et le communiquer brusquement à la poudre au moment où l'ouvrier s'apprêtait à débourrer pour rallumer le coup. L'effet contraire peut avoir lieu : elles peuvent brûler trop vite et causer encore par là des accidents. Ici rien de semblable. Quand l'ouvrier a préparé le coup, il se fait enlever à une grande hauteur au-dessus du trou de mine, et c'est seulement sur son signal que l'on met le feu. Si le coup manque, il peut redescendre