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DANS LES TERRAINS AQUIFÈRES.
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CREUSEMENT DES PUITS
que mes craintes étaient exagérées ; cependant le danger
existe bien réellement et il convient de prendre des précautions. Voici ce que je fis dans ce but : Le tuyau d'aspiration avait orn,o5 d'épaisseur et des brides annulaires tous les on',5o ; il était en outre re-
couvert d'une enveloppe de vieux câbles plats placés verticalement et maintenus par des cercles en fer (fig. i 1).
Enfin, quand les mines étaient trop directes, les ou-
vriers avaient le soin de placer sur la mine quelque planche qui pût amortir le choc des pierres. J'ai fait par ce système creuser 91 mètres de puits et n'ai brisé qu'un seul tuyau, encore était-ce à la fin du
travail; le tuyau était usé et n'avait que om,o25 d'épaisseur.
Sauf ces petits soins, ce procédé n'est pas embarassant , on n'arrête même pas la machine avant d'allumer les mines.
Les joints des tuyaux sont de tout l'appareil les points qui fatiguent le plus, ce sont en effet en quelque sorte les articulations de la colonne vertébrale, il convient donc de donner beaucoup de solidité aux brides. Nous avons fait usage de tuyaux en fonte et en tôle. Avec des joints bien établis, je 'donne la préférence à ces derniers, parce qu'ils pèsent moins et rendent les manuvres beaucoup plus faciles ; mais il est essentiel d'avoir des brides bien solides, car quand on soulève la pompe elles portent toute la charge.
Le terrain traversé par le puits Alexandre était le grès désagrégé dont j'ai parlé ci-dessus : il offrait cela de particulier que le plus souvent, entre deux couches dures de quelques centimètres d'épaisseur, se trouvait une couche sableuse. Il en résultait qu'aussitôt qu'une couche dure était percée l'eau contenue dans la couche
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sableuse se faisait jour et emmenait avec elle les parties
les plus ténues ; la pompe était obligée d'avaler tout, et dans ce but un jeune ouvrier enlevait à la main le gros sable et les petites pierres qui s'amoncelaient au fond du petit puisard. En outre, une toile métallique à carrés de om,007 de côtés était placée devant les trous inférieurs. Enfin, avant d'allumer leurs mines, les ouvriers débouchaient deux ou trois trous de la zone supérieure, afin de laisser un plus vaste réservoir aux matières sableuses qu'ils enlevaient ensuite à leur retour. Avec cette précaution de déboucher quelques trous
de la zone supérieure on pouvait même arrêter la marche de la machine pendant quelque temps ( une demi-heure, par exemple). Mais quand la durée de l'arrêt était plus longue, le sable amoncelé autour de la pompe pouvait quelquefois dépasser la zone supérieure, et comme en outre les matières déjà avalées par la pompe et en suspension dans la colonne ascendante
n'étaient plus agitées , elles descendaient par leur propre densité, se déposaient sur les clapets du piston et de la soupape, et en empêchaient bientôt le service. La pompe alors ne pouvait plus fonctionner, elle était en floutée , suivant l'expression locale, et le seul remède consistait à la soulever hors de l'eau, à ouvrir la chapelle, nettoyer la soupape, changer le piston et redescendre l'appareil en ayant soin , cette fois, de le sus-
pendre au-dessus du sable jusqu'à ce que l'eau étant baissée les ouvriers pussent descendre et décombrer le puisard, comme ils l'avaient fait précédemment. Cette circonstance s'est présentée malheureusement
plusieurs fois, et c'est alors qu'on a été heureux de disposer de puissants cabestans pour soulever la pompe et l'eau qu' ell e contenait. Voici comment on opérait pour cette manoeuvre :