Annales des Mines (1852, série 5, volume 2) [Image 139]

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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE

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Roche des berges de l'oued Sfâa , auprès d'el Amri.

Roche des collines entre el Amri et Douçen. La direction des derniers bancs gypseux qui présentent de faibles ondulations est de N. 600 E. ; ils accusent un léger plongement vers le sud; leur hauteur au point

où je les ai traversés est de 209 et de 240 mètres celle de la plaine de Douçen étant au bord du ruisseau de 229 mètres. Cette plaine prend son nom d'une oasis considérable qui s'élevait autrefois au bord d'un ruisseau assez abon-

dant, qui prend sa source un peu plus haut à Aïn Dollen ; les guerres intestines des tribus environnantes l'ont réduite en ruines, ,et il ne reste plus aujourd'hui que quelques palmiers et de rares huttes en terre dont les habitants extraient du salpêtre des débris de l'ancien village. La rive droite d'AM Douçen est bordée par une colline formée de Marnes rouges, au pied desquelles jaillit la source de Douçen , de bancs de gypse et d'un banc de poudingue de plusieurs mètres d'épaisseur, qui paraît recevoir ces derniers en stratification concordante, et avoir un faible pendage vers le sud-est.

Ces poudingues, qui ont la même position que ceux que nous avons mentionnés au Bordj Turc, auprès de Biskra, forment un plateau étendu, recouvert de ruines romaines assez importantes, dont les matériaux paraissent tous provenir de la formation secondaire : ce sont des calcaires blancs, compactes, analogues à ceux de Lichâna , et des brèches coquillières grises renfermant les têts d'un grand nombre de fossiles indéterminables, parmi lesquels on distingue l'Ostrea acutirostris de la

DES ZIBÂN ET DE L'OUAD

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interrompre l'aspect uniforme des plaines légèrement ondulées qui s'étendent dans la région de l'ouest. En descendant de Douçen vers l'oued Djedi , pour atteindre le groupe d'oasis du Zab Guebli (Zibân du sud) , on parcourt un terrain de marnes argileuses renfermant des cristaux de chaux sulfatée lamellaire, et des bancs de gypse terreux. Ces roches forment, en se rapprochant de la rivière, des buttes isolées dont l'intervalle est rempli de cailloux roulés, et qui paraissent être les témoins laissés par les érosions qu'ont produites les eaux qui se sont épanchées par la vallée de l'oued Djedi. La rivière présente, auprès de Liâna , un lit d'environ 15o mètres de largeur ; le thalweg est rapproché de la rive droite, de manière à accuser nettement le lit mineur de ce cours d'eau et l'espace sur lequel il s'épanche dans les crues. Le lit est occupé par des cailloux

roulés de calcaire compacte, de grès, de calcaire siliceux , de quartz et de diorites qui proviennent sans doute de la chaîne du Djebel Sahari , ou même du Djebel Amour, dans lequel l'oued Djedi prend naissance ; il était entièrement à sec au moment où je l'ai visité, bien qu'on ne fût qu'aux premiers jours d'avril. On trouvait cependant de l'eau en creusant à une petite

profondeur dans le sable, et l'eau reparaissait entre Mlili et Sâada , au point où le lit de la rivière n'est plus formé que de lôss argileux, moins ,perméable que les galets.

Le terrain tertiaire paraît se poursuivre sur la rive gauche jusqu'au bout de l'oued Djedi ; mais la rive droite est occupée par un puissant dépôt de 115ss qui forme un escarpement de 6 à 8 mètres de hauteur, au-

craie. Ces pierres ont dû être amenées du Djebel Aksoun,

quel vient succéder presque immédiatement un rideau

car on n'aperçoit du sommet du mamelon qu'occupent les ruines aucune trace de terrain secondaire qui vienne

de collines qui borne l'horizon. Les oasis de la rive gauche qui forment, à partir de Liâna , un groupe à

Zab Guebli.