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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE
Le relief de cette formation s'abaisse de Biskra, élevé
de i ii mètres au-dessus du niveau de la mer, jusqu'au Chott Melr'ir, où il n'est que de 28 mètres ; il se relève ensuite, présente une hauteur de 54 mètres à Tuggurt , et se continue par une série de plaines et de collines jusqu'à Ouaregla , où elle s'appuie sur la formation secondaire. Ce bassin fermé paraît s'étendre à l'est jusqu'au bord de la mer; à l'ouest, il se relève et constitue les collines d'el Feïadh ou d'el Chebka , voisines d'el Ar'ouat , à l'ouest desquelles on arrive au bassin supérieur de l'oued Djedi. Eaux
artésiennes.
Les dépressions existant clans la portion sud du bassin renferment une bande étroite de cultures alimentées par des eaux jaillissantes, que l'on atteint à une profondeur sensiblement uniforme, dans les groupes d'oasis de Témaçin , de Tuggurt , de Tammerna et de Mr'eïr, malgré les différences de niveau que présente le terrain de ces oasis. L'examen des lieux , la nature la disposition régulière des couches, dont la faible inclinaison échappe à nos organes, ne permettent point de supposer que l'existence de la nappe aquifère soit un phénomène local circonscrit à chaque groupe d'oasis, et
l'on doit admettre que cette nappe partage, depuis Ouaregla jusqu'à Mr'eïr, l'inclinaison du sol, et plonge faiblement vers le nord. Les couches , se relevant depuis le Chott Melr'ir jusqu'au pied des Aouress, on doit en inférer que la nappe aquifère se relève également,
et vient s'appuyer sur là formation secondaire, en plongeant vers le sud, conformément aux conclusions que l'on tire de l'étude directe des couches qui bordent au nord la plaine du Sahara. Le pendage sud de la nappe aquifère n'a point été atteint jusqu'ici-, et la ligne d'oasis de l'Ouad R'ir s'arrête au milieu de la plaine saharienne, sans que cette
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disposition paraisse motivée par les indications que l'on observe au jour ; car on ne peut supposer avec les indigènes que leurs dattiers soient alimentés par une rivière souterraine. L'expression de Bahar tat el Ardh , ou de mer souterraine , qu'ils emploient quelquefois, parait correspondre d'une manière beaucoup plus fidèle au phénomène naturel qui assure la vie et la fécondité à leur pays, et j'estime que la sonde permettra d'établir à l'est et à l'ouest de ces oasis, dans toute l'étendue des dépressions du plateau saharien, de nouvelles cultures. On pourrait également entreprendre, avec chance de réussite, des forages artésiens dans la portion nord de
la plaine du Chott, dans la plaine de Sethil, et dans celle de Chegga , dont les altitudes sont inférieures au
niveau hydrostatique que présente la nappe aquifère dans les groupes d'oasis de Tuggurt et de Térnâçin. L'analyse des terres végétales de ces trois localités comparée à celle des terres productives de l'Ouad R'ir, montre que les cultures s'y développeraient avec succès. En complétant cette ligne d'oasis par un village établi auprès de Sâada , qui serait pourvu d'eau au moyen d'un barrage établi sur l'oued Biskra, la route de Biskra à l'Ouad R'ir présenterait dans son développement une Route de Biskra à Tugg urt. série de centres de population qui offriraient aux caravanes et aux voyageurs l'abri et les ressources néces-
saires. La distance qui séparerait ces points habités pourrait être facilement franchie en une étape, elle serait en effet De Biskra à Sâada De Macla à la plaine de Chegga. De Chegga à Sethil De Sethil à la plaine du Chott. . De la plaine du Chott à Mr'eïr. . Total
de
h
de
8
lieues.
de 5 de 3 de 6 26 lieues.
et les résultats obtenus dans les forages précités per-