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IVIATIURES COLORANTES EMPLOYÉES EN CHINE
doigts, légère, soluble dans l'acide chlorhydrique et l'acide sulfurique bouillants, très-difficilement attaquable par l'acide nitrique. La dissolution dans l'acide chlorhydrique est à peu près complète ; il ne reste que quelques grains de sable et quelques flocons siliceux dont la quantité augmente à peine par une évaporation à siccité. La liqueur débarrassée de l'acide silicique par la filtration et traitée par l'hydrogène sulfuré ne donne lieu à aucun précipité de sulfure de plomb. L'ammoniaque donne un volumineux précipité d'oxyde de fer entraî-
nant un peu d'alumine. L'oxalate d'ammoniaque ne décèle que des traces de chaux. La liqueur se comporte, du reste, comme une dissolution de perchlorure de fer pur.
Nous avons examiné deux échantillons différents, l'un, a, provenant de la collection de l'École des mines, l'autre, b , appartenant au Musée céramique ; tous les deux ont présenté les mêmes réactions. L'analyse a été faite de la manière suivante
La matière, simplement séchée à l'air, a été pesée, calcinée et pesée de nouveau. La perte de poids correspondait à l'humidité. Le résidu a été dissous dans l'acide
chlorhydrique, évaporé à sec, imbibé de quelques
DANS LA FABRICATION DE LA PORCELAINE. a.
Humidité Silice. Alumine, . . Oxyde de fer Chaux Magnésie Perte.
.400
5
b.
3,90
1,20 5,12
traces.
5,00
95,00
traces. traces.
traces.
0,10
0,54
00,00
100,00
L'action de l'acide chlorhydrique sur le fan-hong , qui laisse un résidu de sable gris micacé , permet de supposer que cet oxyde de fer provient de la calcination de quelque dépôt naturel d'ocre jaune. Cependant il est difficile de se prononcer ; car les Chinois connaissent parfaitement la couperose et le produit fixe de sa distil-
lation (1). La première lettre du P. d'Entrecolles est très-explicite; il donne le nom de la couperose ; les Chinois la nomment isao-fan. Le fan-hong est employé par les ChinoiS à la confection de différentes sortes de couleurs rouges par l'ad(i) Voici ce que dit le P. cl'Entrecolles sur la préparation du rouge. Il l'applique seulement à tort à la préparation du rouge au grand feu, que nous savons ne pouvoir être reproduit qu'à l'aide du protoxyde de cuivre.
gouttes d' acide ; on a filtré pour éloigner la silice devenue
On met 1 livre de couperose (Mao-fan) dans un creuset qu'on
insoluble. Le précipité obtenu par l'ammoniaque a été redissous sur le filtre même et précipité par la potasse bouillante ; on a filtré pour séparer l'oxyde de fer, et neutralisé par l'acide hydrochlorique la liqueur alcaline. L'hydrosulfa,te d'ammoniaque a précipité l'alumine. L'oxyde de fer redissous sur le filtre même dans l'acide chlorhydrique a été précipité par l'ammoniaque, lavé
lute bien avec un second creuset; au-dessus de celui-ci est une petite ouverture qui se couvre de telle sorte qu'on puisse
et calciné. On a ainsi trouvé :
aisément la découvrir, s'il en est besoin ; on environne le tout
» de charbons à grand feu, et pour avoir un plus fort rêverhère, en l'entoure par un circuit de briques, tandis que la » fumée s'élève fort noire ; la matière n'est pas encore en état, mais elle l'est aussitôt qu'il sort un petit nuage fin et délié. Alors on prend un peu de cette matière, on la délaye dans l'eau et on en fait l'épreuve sur le sapin. S'il en sort un beau rouge,
on retire le brasier qui environne et recouvre en partie le creuset, et quand tout est refroidi, on trouve un petit pain de ce rouge qui s'est formé au bas du creuset. Le rouge le plus » fin est attaché au creuset d'en haut. livre de couperose » donne 4 onces du rouge dont on peint la porcelaine.»