Annales des Mines (1852, série 5, volume 2) [Image 201]

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DANS LA FABRICATION DE LA PORCELAINE.

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MATIÈRES COLORANTES EMPLOYÉES EN CHINE

qui renferment 8 à 10 p. 100 d'alcalis, et nous avons pu la constater dans les produits des fabriques qui jouissent de la meilleure réputation (Saint-Louis, Baccarat, Clichy). On sait, du reste, que M. Chevreul a constaté, il y a plusieurs années, que les flacons de verre, dans la fabrication duquel on a fait entrer quelques cassures de cristal, cèdent très - facilement de

l'oxyde de plomb aux dissolutions alcalines qu'on y renferme et qui deviennent bientôt susceptibles de noircir par l'hydrogène sulfuré.

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précèdent avec l'un des verts transparents dont nous nous occuperons plus loin. Seng-po-ly-pé.- « Couleur blanche de première qua» lité, sans besoin de yuen-feng (1). »

Ce blanc est formé d'un mélange de divers fragments, les uns opaques, les autres opalins, d'autres enfin

d'un aspect grisâtre et bulleux. En poudre, ces divers éléments donnent une poussière parfaitement incolore. Dans une analyse qualitative, on s'est assuré que l'opacité de ce blanc était due à la présense de l'acide arsénique; on n'a pu y constater que des traces d'oxyde

d'étain. Les éléments du fondant sont du sable, de

Pou-p.

l'oxyde de plomb, des alcalis (potasse et soude), auxquels il faut ajouter des traces de chaux, d'oxyde de fer et d'oxyde de cuivre. Pour l'analyse quantitative, on a fait fondre avec du carbonate de soude, on a repris par l'eau et l'acide nitrique, évaporé à siccité ; on a ajouté de l'acide nitrique et filtré. La silice séparée a été débarrassée, par l'hydrosulfate d'ammoniaque, de l'acide stannique pouvait contenir : il n'y en avait que des traces. La liqueur filtrée a été traitée par l'acide sulfhydrique, et le dépôt laissé en contact avec l'hydrosulfate d'ammoniaque, pour enlever tout le sulfure d'arsenic. La dissolution arsenicale, décomposée avec précaution, a laissé déposer du sulfure d'arsenic souillé d'un excès

Les autres blancs bruts (seng) ou en poudre (si) nous

de soufre. Le dépôt filtré, séché, a été analysé, le

Blancs.

Les blancs employés par les Chinois sont de plusieurs sortes, et nous verrons qu'ils ne diffèrent entre eux que par les proportions des éléments qui les composent. Ils sont désignés par les noms de blanc de première, deuxième et troisième qualité, suivant que l'expérience a démontré qu'ils sont plus ou moins beaux. Nous avons examiné et analysé les suivants de la collection céramique de Sèvres

Po-ly-pé. - Littéralement, blanc de verre de première qualité. Chang-pé.- Blanc de deuxième qualité.

ont paru doués des mêmes propriétés que les précé-

dents; ce sont Chang-yan-pé.- Blanc d'Europe supérieur. Sué-pé.- Blanc de neige de la troisième qualité. Yan-yué-pé.- Blanc de lune, d'Europe. Nous avons cru pouvoir nous dispenser d'en faire l'analyse. Le dernier, qui est un blanc légèrement verdâtre, est obtenu par le mélange d'un des blancs qui

soufre dosé à l'état de soufre et d'acide sulfurique, et l'acide arsénique calculé d'après la quantité d'arsenic estimée par différence.

Le sulfure de plomb a été converti en sulfate, (i) Les parties de phrase entre guillemets sont tirées du catalogue descriptif du P. Ly.