Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
41
OANS LA FABRICATION DE LA PORCELAINE.
MATIÈRES COLORANTES EMPLOYÉES EN CHINE
cique : c'est ce que le jaune chang-hoang contient, ainsi qu'il ressort des analyses que nous allons donner plus bas. L'analyse que nous avons faite des verts jaunes con-
composition du fondant de toutes ces couleurs vertes ; celle qui suit s'en éloigne, mais on diminue la différence qu'elle présente par une forte addition de yuen-feng. Peng-ty-lou.
tenus dans l'assortiment rapporté par M. Itier nous donnera la composition des mélanges qui les composent
nous les mettons en regard. Eut-bu, c'est-à-dire second vert ( étiqueté vert jaune clair). En poussière si fine, qu'on n'aperçoit qu'avec peine sous l'eau les divers éléments qui la composent. Cependant, avec un peu d'attention on y distingue deux composés vitreux, l'un jaune et l'autre vert. La couleur du mélange est jaune verdâtre pâle ; il fait une légère effervescence avec l'acide nitrique étendu, et l'hydrogène sulfuré précipite en noir du sulfure de plomb. Fen-lou, c'est-à-dire poudre verte (étiqueté vert jaunâtre clair). C'est un mélange intime de trois composés différents qu'on n'aperçoit et ne distingue bien
qu'en mettant la poudre dans l'eau; l'une est verte, l'autre jaune, la troisième blanche. La couleur du mélange est le vert jaunâtre pâle ; il fait effervescence avec l'acide nitrique étendu, et l'hydrogène sulfuré donne dans la liqueur filtrée un précipité noir. Voici la composition de ces deux derniers verts : Eul-lou.
Fen-lou.
Perte au feu. 2,6o Silice avec traces d'acides stannique. 33,3o
2,50 36,8o
Oxyde de plomb. Oxyde de cuivre. Oxyde d'antimoine
5i3O5 0,5 t 2,01
Alumine et oxyde de fer Chaux. Magnésie
Acide arsénique. Alcalis et perte
55,15 0,6o 5,00 1,06 2,11 o,o3
506
1,12 1,74 o,o5 0,50 5.25
100,00
oo,5o
4i 5
Nous remarquons une grande uniformité dans la
« Couleur brute verte de sixième
qualité. Pour s'en servir, il faut la mêler et la broyer avec du yuen-feng ; dans une livre on met 19 onces de yuen-feng. » Le catalogue de l'École des mines indique que ce vert, nommé vert indigène, est tiré du district de Fou-leanghien. C'est un mélange très-complexe formé de fragments d'un vert de vessie, analogues à ceux désignés ci-dessus par le nom de chang-lou , et d'une poudre
grenue, brunâtre et légèrement violacée; on a pu extraire de ce mélange 25 parties de la poudre pour
75 parties du vert chang-lou. Les fragments verts ont donné les réactions du vert de première qualité ; ils contiennent comme ceux-ci les 0,41 de leur poids en silice ; c'est ce que contient le vert seng-chang-lou de la collection du Musée céramique.
On peut extraire de la poussière violâtre qui accompagne les fragments, par des lavages appropriés, jusqu'à trois substances différentes : 1° Une poussière verte qui provient assurément de la destruction par frottement de quelques fragments verts de chang-lou ; 20 Une poussière grisâtre d'aspect sablonneux, à laquelle nous avons reconnu les caractères du sy-chy111 0 ;
5° Enfin une poudre violacée renfermant du cuivre. Le mélange de ces trois substances s'attaque par l'acide azotique avec dégagement de vapeurs nitreuses ; il reste inattaquées la poussière verte et la poudre gri-
