Annales des Mines (1852, série 5, volume 2) [Image 243]

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4" Roches

plutoniques originairement Métallifères.

GITES, MÉTALLIFÈRES

Les roches éruptives originairement métallifères sont peu nombreuses, si l'on ne désigne sous cette dénomination que celles dans lesquelles la matière métallique, uniformément disséminée dans la masse, fait partie intégrante et congénère du terrain. A ce point de vue, nous ne devrions ranger dans cette classe que les trois roches suivantes (1) Diorites du plateau de Sonnac contenant une assez forte proportion de fer oxydulé titanifère ; 2° Basaltes répandus sur une grande partie du département, principalement dans la région N. et N.-E., et imprégnés de fer oxydulé en proportion assez grande pour les rendre magnétiques 5° Serpentines des environs de Najac , d'Arvieux et de Firmy, également imprégnées de fer oxydulé. Peut-être devrait-on comprendre encore dans cette classe plusieurs roches plutoniques dans lesquelles la matière métallique existe en grains isolés, ou en petites veinules plus particulièrement concentrées dans certaines portions de la masse, en vertu soit des affinités, soit des phénomènes électro-chimiques ou magnétiques. Mais comme l'on sait que l'action métamorphique peut aussi produire les mêmes effets, nous préférons rejeter les roches qui nous ont offert ces caractères, dans la classe des roches plutoniques métamorphiques ou accidentellement métallifères.

Le tableau suivant fera connaître la nature et le gisement de celles de ces roches que j'ai eu l'occasion d'observer. (e) Bien

que la matière métallique, qui entre dans la composition de ces roches, soit en proportion assez notable ; la valeur intrinsèque de cette matière est trop faible pour que l'on puisse la considérer comme de véritables minerais métalliques, utilement exploitables,

DE L'AVEYRON.

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10 Les diorites du plateau de Sonnac présentent, aux Roches éruptives accidentellement taitifes. environs de Mitou , quelques grains de pyrite cuivreuse. Ce phénomène d'imprégnation métallique ne se manifeste que dans le voisinage immédiat d'un filon de porphyre euritique , à l'influence duquel on doit sans doute l' attribuer ; 2° Les porphyres quartzifères de Fonserène présentent aussi, au contact du filon cuprifère dont ils forment l'encaissement , quelques mouches de pyrite cuivreuse et de pyrite de fer; 5° L'eurite compacte d' Arvieux contient également

quelques grains de fer sulfuré et peut-être de pyrite arsenicale; 4. J'ai trouvé la pyrite de fer et de cuivre, en grains

disséminés dans les amphibolites des environs de la Guépie , au contact des serpentines ; 5° Dans l'eurite compacte de la Garde-Viaur. Ce der-

nier gisement, dans lequel l'eurite forme un véritable filon injecté, devrait sans doute être réuni à la classe des roches éruptives originairement métallifères

6° Dans certains cas, la matière métallique , au lieu de rester isolée et de former dans la roche des grains distincts, s'est combinée avec divers éléments de la roche elle-même, de manière à donner naissance à des produits nouveaux, tels que le grenat, l'amphibole, la pyroxène qui, sans conserver l'aspect métallique, contiennent cependant une assez forte dose de métal, et peuvent être considérés comme l'indice certain de l'action métamorphique.

Ce phénomène se fait remarquer surtout au voisinage des serpentines. Les diorites et les amphibolites grenatifères d'Arvieux , de Laubarède , près Firmy, des bords de la Serène, nous en fournissent de beaux eXemples.

Les minerais métalliques existent bien plus fréquem-