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Filons
du Minier.
GÎTES MÉTALLIFÈRES
guète Cependant de la direction moyenne, qui est à peu près 0.-N.-0. pour les filons de Limazette et des Fous,. N.-N.-O. pour le filon de Gales (voir la carte, Pl. IX). Oh à d'ailleurs reconnu, partout où des fouilles de quelque importance ont permis d'apprécier leur allure et leur puissance, que le caractère saillant de ces filons est une grande uniformité dans les conditions de gisement ; ils se présentent, en un mot, sous forme de longues fissures remarquables pour leur étendue et leur régularité. Les gangues dominantes sont la baryte sulfatée près des affleurements, le quartz dans la profondeur. Quant aux minerais métalliques, les plus abondants sont la galène et la blende ; les sulfures de Cuivre beaucoup plus rares, ne se trouvent avec quelque abondance que dans la partie ouest du filon de Limazette. Dans le groupe du Minier, au contraire, les filons ne
se présentent que par tronçons détachés, et ces tronçons, qu'il serait difficile de coordonner entre eux, montrent dans des étendues fort restreintes de fréquentes variations d'allure; quelques gîtes semblent même, comme celui d'Orzals par exemple, former plutôt un amas qu'un filon : la baryte sulfatée, si abon-
dante dans les filons de Creissels , ne se trouve plus ici qu'exceptionnellement et en petite quantité. Le quartz, toujours dominant dans les gangues, forme exclusivement la masse de la plupart des filons. Quant à la matière minérale métallique, bien que la galène soit encore le minerai dominant, les minerais cuprifères sont infiniment moins rares que dans le groupe de Creissels. Il n'est en effet presque aucun filon exploré dans lequel
je n'aie trouvé de la pyrite cuivreuse, du cuivre gris, de la bournonite et du cuivre carbonaté, en proportion souvent assez considérable.
Il y a donc, ainsi que je l'ai dit, entre les groupes
.DE L'AVEYRON.
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des deux gîtes, 'des différences très-marquées tant dans
les conditions du gisement que dans la composition. Néanmoins, malgré ces dissemblances, si l'on remarque,
d'une part, que quelques affleurements partiels situés entre les deux groupes et sur leur prolongement, comme aux environs de Peyre, des Douzes , de Concoules , sem- Relatiolci probable
blent établir entre eux une sorte de trait d'union ; en second lieu, que les directions observées dans les filons des deux groupes peuvent se rapporter presque toutes à une direction moyelnie commune ; enfin que leurs
éléments composants sont les mêmes, bien que leur proportion relative varie beaucoup de l'un à l'autre. On
sera naturellement porté à conclure que les deux groupes sont probablement connexes, que leur origine doit être rapportée à une même cause, et que les différences de détail observées entre eux ne tiennent peutêtre qu'à un éloignement plus ou moins grand du
foyer éruptif. On conçoit en effet que, dans le voisinage des points d'éruption, les émanations minérales cherchant une issue dans les interstices de la roche recouvrante, brisée et fendillée en tout sens, ont dû produire des gîtes irréguliers, comme ceux du Minier, des filons peu étendus, d'allure et de directions variables, passant parfois à de véritables amas, et auxquels se rattachent des réseaux de veinules ramifiées et anastomosées. A une plus grande distance, au contraire, le soulèvement en masse des roches recouvrantes a dû produire des fissures moins multipliées, mais plus éten-
dues, plus régulières, dont le remplissage a donné naissance à des filons bien réglés comme ceux de Creissels.
Si l'on admettait cette hypothèse, on serait conduit, en rapprochant les faits relatifs à la distribution des gangues et des minerais, on serait, dis-je, conduit à
deux groupes.