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BULLETIN.
20 Monnaies frappées à San Francisco à l'établissement dit : Bureau de contrôle , et circulant dans la Californie, 3° Or emporté par terre par des Mexicains sonoriens, etc. , ou par des Américains fixés dans l'Oregon, à
En tout, pour le chiffre représentant l'extraction totale en or pendant l'année '851. Soit en monnaie de France
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de 20 francs pour une journée de travail dans les placers ; f r.
4.000.000
A.000.000
81.211.285 Ilo6.056.A.25
Des renseignements puisés auprès des principales maisons de banque et de commission de San Francisco, concordent parfaitement avec le résultat ci-dessus ; toutes s'accordent à dire que l'extraction en r85i peut s'estimer de 8o à 90 millions
de piastres, si toutefois elle n'a pas atteint le chiffre de 100 millions.
Il serait superflu de s'arrêter ici sur l'importance d'un tei élément venant s'ajouter, dans l'espace de douze mois, aux espèces qui forment la base de notre système monétaire. faudrait être placé à Paris ou à Londres pour apprécier l'influence que ce fait pourra exercer sur la vie commerciale de toutes les nations civilisées. Ce qu'il y a de certain, c'est que le même fait est destiné à se reproduire souvent et dans une proportion plus forte encore. Les entreprises organisées dans le but d'extraire et de broyer le quartz n'ont obtenu que des résultats insignifiants, soit par suite de l'imperfection de leurs procédés, soit par manque de capitaux. Mais cet état de choses ne saurait durer; on est parfaitement fixé aujourd'hui sur l'étendue des gisements de quartz aurifères en Californie, lesquels forment pour ainsi dire trois grandes vagues parallèles au pied de la chaîne de la Sierra
Nevada, depuis le 56' degré de latitude nord, jusqu'au A La richesse moyenne du quartz ne paraissant guère au-dessous de 3 cents (sous) la livre, et son extraction et son traitement n'entraînant qu'une dépense de trois quarts de cent, il s'ensuit qu'on peut espérer obtenir des résultats énormes par cette grande industrie. Il faut convenir néanmoins que les dépôts les plus accessibles s'épuisent vite en Californie. Il y a trois ans, le travailleur isolé obtenait aisément une moyenne de 8o francs par jour; pendant l'année qui vient de s'écouler, la meyenne n'a été que
l'année prochaine, elle sera moindre encore, jusqu'au moment où l'émigrant venu en Californie trouvera un avantage égal à
se livrer à l'agriculture ou à reprendre son ancien état d'artisan. La recherche de l'or deviendra alors une grande industrie manufacturière, exigeait une force collective, des machines et des capitaux, et ne pourra se poursuivre qu'à cette triple condition. Déjà même nous semblons toucher à ce moment, puisque la
journée de travail ne se paye plus à San Francisco que â et même 5 piastres pendant certaines saisons de l'année ; aussi les matelots, les jardiniers, les domestiques commencent-ils à se montrer plus accommodants, grâce à ce changement de disposition, les travaux agricoles se poursuivent activement, nonseulement aux environs de San Francisco, mais sur un grand
nombre de points à l'intérieur, dans le voisinage même des placers. En légumes surtout la production est tellement active qu'elle suffit pour alimenter la consommation locale, fait qui a amené subitement la suspension des envois que nous faisaient
Sydney, les Sandwich, le Pérou, en denrées alimentaires de cette nature. Quel que soit le bon marché des produits similaires arrivés de ces points, la supériorité de ceux de la Californie est tellement grande que la concurrence est devenue tout à fait impossible. La pomme de terre de la Californie surtout est bien supérieure à tout ce qu'on peut produire ailleurs. La Californie est toujours tributaire des autres pays pour ses farines et ses graines de toute espèce ; mais cet état de choses paraît aussi à la veille de se modifier profondément. Jusqu'ici on n'a pu se livrer à des travaux agricoles en grand, par suite de l'incertitude qui planait sur toutes les propriétés ; mais depuis que la commission nommée pour statuer sur les questions de titres a commencé ses travaux on a repris confiance ; maintenant on laboure et on sème en grand, et bien que le pays manque généralement d'eau, la fertilité du sol est telle qu'on pourra espérer arriver, moyennant l'emploi d'un bon système d'irrigation, aux plus importants résultats. L'avenir du pays gît là plutôt que dans ses mines de quartz ou dans ses placers. Sans doute, on sera privé longtemps d'un débouché extérieur
où l'on puisse verser le trop plein des produits agricoles. La Chine ainsi que le Mexique n'en auront pas besoin ; les ar-
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