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COMPOSITION DE LA ROMÉINE.
COMPOSITION DE LA ROMEINE.
L'antimoine métallique précédemment pesé a été dissous dans l'eau régale. On a ajouté à la dissolution acide une suffisante quantité de sel ammoniac et d'acide tar-
trique pour que l'addition de l'eau n'y produisît aucun trouble ; puis on l'a filtrée pour en séparer un léger résidu de matières siliceuses insolubles. Le poids de ce résidu a été retranché du poids de l'antimoine avec lequel il se trouvait mêlé. La liqueur claire a été sursaturée d'ammoniaque qui n'y a fait naître aucun précipité : on l'a traitée alors par le sulfhydrate d'ammoniaque ; il s'est déposé un peu de sulfure de fer qu'on a réuni aux sulfures de fer et de manganèse obtenus précédemment dans la dissolution chlorhydrique (A). L'antimoine est resté dissous dans la liqueur sulfureuse. Cette liqueur, saturée par l'acide acétique, a laissé déposer du sulfure d'antimoine en volumineux flocons d'un rouge de brique. Ce sulfure, séché avec soin, a été pesé et réuni à à la petite quantité de sulfure d'antimoine retirée de la liqueur chlorhydrique (A). On en a fait l'analyse suivant la méthode qui consiste à déterminer la quantité
de soufre qu'il renferme, et à en déduire, par différence, laproportion de l'antimoine. Les sulfures de fer et de manganèse ont été dissous dans l'acide sulfurique contenant un peu d'acide nitrique. On a évaporé la liqueur à siccité, et l'on a chauffé le résidu à la température du rouge sombre ; puis on a
repris la masse par l'eau froide, qui en dissolvant le manganèse à l'état de sulfate, a laissé un sous-sulfate ferrique indissous. On a filtré la liqueur, on l'a évaporée pour doser le manganèse à l'état de sulfate manganeux. Le sous-sulfate ferrique a été ensuite fortement chauffé pour être converti en oxyde ferrique. La moyenne de trois analyses donne les nombres suivants
Oxygène. . , Antimoine Fer. Oxyde manganeux. Chaux
Silice soluble Matières siliceuses insolubles
183
00589 0,6218 o
0,0121
0,1629 0,0096
00190 0,9967
Nous avons vu que la quantité d'oxygène enlevée à
1 gramme du minéral par l'action de l'hydrogène -
s'élève à 0,1582. Évidemment cet oxygène provient des oxydes d'antimoine et de fer ramenés à l'état métallique.
D'un autre côté, nous trouvons que le minéral renferme 0,6218 d'antimoine et og,o131 de fer.
Si l'antimoine contenu dans la roméine était tout entier à l'état d'acide antimonique , Sb20s les OXYGÈNE. gr. 0,1927 o,62 18 de ce métal seraient unis à Et les 0,0151 de fer, existant à l'état d'oxyde ferreux dans le minéral, seraient combinés à 0,0039 On aurait obtenu ainsi un total de 0,1966 Si l'antimoine y existait tout entier à l'état d'oxyde antimonique SW03, les o,62 18 de ce 0,1156 métal seraient unis à. Les 0,013i de fer, à 0,0059 0,1195 Et l'on aurait eu un total de Or, l'analyse nous donne, pour l'oxygène, le nombre intermédiaire og,1582.. On peut en induire avec beaucoup de vraisemblance que l'antimoine renfermé dans la roméine est à divers degrés d'oxidation. C'est ici le lieu de faire observer que l'acide antimonieux , admis autrefois par M. Berzelius ,n'est considéré actuellement,
par la plupart des chimistes, que comme une combinaison d'acide et d'oxydes antimoniques.