Annales des Mines (1853, série 5, volume 3) [Image 273]

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POUR LA FABRICATION DU FER.

MÉTHODE NOUVELLE

pourra toujours donner une autre destination, le constructeur sera dispensé d'établir l'appareil avec toutes les précautions indiquées précédemment, en ce qui concerne le meilleur emploi de la chaleur disponible. Dans tous les cas, les gaz sortiront de la galerie avec une température élevée; on pourra donc, en les recevant dans une cheminée , produire , sans l'intervention d'un ventilateur exigeant un moteur spécial , tous les mouvements de gaz nécessaires à la mise en action de l'appa-

reil. Le projet de galerie représenté sur les fig. 7 à 15 de la Pl. VIII, a été établi pour le cas où l'on emploierait

la totalité des flammes perdues des fours à puddler et à réchauffer : la surface considérable que présente la section transversale de la galerie y est en rapport avec le volume considérable de gaz qui doit y circuler. Parmi les nombreuses combinaisons que fera naître vraisemblablement la production du ligneux en présence

de cet excédant de chaleur disponible, il y a lieu de signaler celle qui consisterait à simplifier l'appareil et à employer pour l'alimentation des chaudières à vapeur de l'usine la chaleur contenue dans l'eau et clans la vapeur séparées du ligneux. On atteindrait ce but, en desséchant exclusivement le bois en vase clos, et en condensant la totalité de l'eau qu'il renferme. Dans ce système, il n'est plus nécessaire que les gaz brûlés circulent clans la galerie : on devrait donc en réduire la section à l'étendue strictement suffisante pour le passage des wagons. La construction et le service de l'appareil se trouveraient simplifiés. Les gaz du foyer, ou les flammes perdues employées comme agent calorifique, circuleraient exclusivement autour des parois en tôle de la galerie, depuis l'extrémité de la

section n° 5 jusqu'à l'extrémité opposée de la section n° 1. La moitié de l'eau hygrométrique vaporisée

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dans la section n° 5 circulerait dans des tuyaux placés près du sol des sections n" 2 et i ; l'autre moitié vaporisée dans une partie de la section n° 2 traverserait des tuyaux placés à côté des premiers et dont les orifices d'admission seraient contigus à la porte de la section n° 3. Par suite de cette disposition, la totalité de la vapeur d'eau séparée du bois dans les sections n" 3 et 2, parcourrait toute la longueur des tuyaux établis près du sol des sections n" 2 et 1. La portion de vapeur qui ne serait pas condensée dans les sections n" 2 et i, échaufferait au moyen de serpentins, en dehors de la galerie à ligneux, des bâches contenant l'eau d'alimentation des chaudières de l'usine. L'eau distillée à 1000 fournie par le bois contribuerait elle-même directement à cette alimentation.

L'expérience assurera vraisemblablement dans plusieurs cas la préférence. à ce système, surtout lorsqu'il

y aura utilité à préparer de grandes quantités d'eau chaude soit pour les chaudières, soit pour toute autre destination. La convenance de cette disposition se manifestera également soit qu'on emploie pour chauffer la galerie les flammes sortant des foyers métallurgiques, soit qu'on ait recours à un foyer spécial. J'ai pensé en conséquence qu'il y aurait intérêt à présenter dans un second tableau la répartition probable de la chaleur dans une galerie à ligneux .établie sur ce

principe. Pour rendre plus facile la comparaison des deux systèmes , je me suis placé dans des conditions analogues à celles que j'ai admises pour le calcul du premier tableau : seulement, je suppose que l'air employé comme réfrigérant dans la 4e section, et qui ne peut plus être introduit dans la 2' section, sert à aliL menter le foyer. TOME III, 1853.

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