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CUIVRE GRIS DE MOUZAÏA..
NOTE SUR LA FORME CRISTALLINE DU CUIVRE GRIS DE MOI3ZAïA.
Par M. FLAJOLOT, ingénieur des mines.
gituutio géolo_
Les filons cuivreux que l'on exploite dans les tribus des Mouzaïas , près du plateau des Réguliers, sont encaissés en partie dans les schistes argilo-marneux du pull et en partie dans les marnes de l'étage moyen du terrain tertiaire. Ils contiennent du cuivre gris argentifère irrégulièrement associé à du fer carbonaté et à de la baryte sulfatée. Le cuivre gris renferme, comme élé-
ments principaux, du soufre, de l'arsenic, de l'antimoine et du cuivre, dont la proportion est à peu près constante dans toutes les variétés de minerai, et en très-petite quantité indépendamment de l'argent, fer, du zinc, du cobalt, du nickel et du bismuth, dont les proportions sont variables.
i'eneur en argent
J'ai fait voir déjà que la teneur en argent de toute les variétés du minerai de Mouzaïa , depuis les plus compactes et amorphes jusqu'à celles qui sont en cristaux déterminables, est à peu près constante et égale à 100 grammes au quintal métrique de minerai pur. Je nie propose de démontrer dans cette note que la forme cristalline ne varie qu'en apparence et que tous les cristaux sont composés des mêmes faces, mais inégalement développées.
Forme
Tous les cristaux de cuivre gris de Mouzaïa sont des solides compris sous vingt-huit faces, dont l'inégal développement fait varier la forme apparente depuis le tétraèdre jusqu'à un prisme triangulaire fort allongé. Toutes les variétés s'écartent très-peu des trois types
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représentés fig. Si, 52 et 55, PI. IV. Dans la fig. Si, on reconnaît sur-le-champ que la forme primitive est un tétraèdre ; la fig. 52 représente une variété que l'on a prise pour un dodécaèdre, mais la seule remarque que le cristal renferme quatre faces hexagonales doit faire rejeter le dodécaèdre comme forme primitive ; la fig. 55 représente une forme très-fréquente, c'est un prisme triangulaire allongé portant un biseau très - étroit sur chacune de ses arêtes, se terminant d'une part par un pointement à trois faces, surmonté lui-même d'un poin-
tement plus obtus et à l'autre extrémité par une face plane perpendiculaire aux arêtes du prisme. Ces derniers cristaux sont extrêmement friables, de sorte qu'il est impossible d'en détacher qui soient complets , et il est d'abord difficile de faire dériver cette forme du tétraèdre régulier. Je vais essayer de mettre en évidence, par des consi- Tous les cristaux
dérations géométriques de la plus grande simplicité, le fait que j'ai énoncé : que ces trois formes, en apparence si dissemblables, sont composés des mêmes faces. Prenons d'abord la figure la plus simple, la fig. Si, où l'on reconnaît sur-le-champ un tétraèdre portant un pointement obtus a' sur chacun de ses sommets et un biseau b3 sur chacune de Ses arêtes. En mesurant les angles de ce cristal au goniomètre, on pourrait prouver par le calcul que les faces des pointements formeraient, si elles étaient prolongées, un dodécaèdre rhomboïdal et que les faces G' des biseaux seraient par conséquent
des troncatures sur la moitié des arêtes de ce dodécaèdre (I). Mais il est inutile de mesurer les angles du (1) Quelques cristaux fort rares portent des troncatures sur les arêtes des pointements. Ces facettes fort étroites ont pour notation al. Dans ce cas, toutes les arêtes du dodécaèdre sont
dérivent
du tétraèdre,